Les héros éternels : Buck Danny et Michel Vaillant

/ Article - écrit par plienard, le 19/12/2013

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Le retour de deux anciens héros de la bande dessinée se fait avec qualité.

Les grands héros (de la bande dessinée) ne meurent jamais. Spirou, Tintin ou Astérix sont les plus emblématiques et les plus représentatifs. Pourtant, certains personnages ont disparus, trop liés à une époque et un mode de pensée. D’autres disparaissent pour mieux réapparaître.

Michel Vaillant et Buck Danny sont de ceux là. Après un moment de pause de quelques années, la faute à un public boudeur (?), à des histoires peut-être moins bonnes aussi, ou à des thèmes passés de mode (l’automobile, l'aéronautique). Mais la mode est un éternel recommencement et le retour des histoires mettant en scène des avions est latent depuis quelques années avec les éditions Zéphyr BD. Quand à Glénat et Bamboo elles ont quelques collections consacrées à l’automobile.


DR.

Buck Danny, tome 53 – note 7/10

La série Buck Danny en est maintenant à son antépénultième réédition en intégrale. Sur Krinein, vous pouvez d’ailleurs suivre les huit premières (pour l’instant).
Buck n'a pas changé.
La série, quant à elle, s’était essoufflée au début des années 2000 avant de prendre une pause en 2008 après l’annonce de l’arrêt de Francis Bergèse (auteur de la série à l’époque). Elle sera reprise en main par Zumbiehl (le scénariste) ancien pilote de l’aéronavale française et Winis ancien ingénieur de l’aérospatiale et instructeur d’astronautes.

Leur qualité personnelle n’est donc pas à remettre en cause car ils savent de quoi ils parlent et leur premier tome en est une preuve flagrante. Crédibilité est sans doute le maître mot de cet album. Une aventure palpitante avec des héros sans âge même s’ils se plaignent  de ne plus être aussi jeune (Tumb à Sonny ; ‘’je te rappelle que tu n’as plus 20 ans’’). Une chose pourtant qui ne change pas, c’est la maladresse maladive de Sonny et son penchant indéfectible pour les femmes. Et même si j’ai trouvé le sujet un peu lourd et un peu trop insistant (tout comme l’aviatrice israélienne Shana), la fin rattrape cette partie.

Une bonne reprise donc où on retrouve des héros dans une opération noire, une black op, comme on dit, contre le Basran qui possède un armement technologique de pointe qui leur permet d’abattre le dernier fleuron de l’aviation américaine avec un peu trop de facilité. Les lecteurs feront facilement le parallèle avec l’Iran et au vu du déroulement des opérations et du pedigree des auteurs on se dit qu’on ne sait pas tout. Il vaut peut-être mieux d’ailleurs.

 

Michel Vaillant saison 2, tome 2 – note 7/10

C’est un Michel Vaillant sous tension que l’on retrouve dans le tome 2 de la saison 2. S’il semble avoir compris les motivations de son fils, ou en tout cas, en accepter l’augure, le voilà privé de volant par la FIA (fédération Internationale Automobile) suite à ses incartades dans le tome précédent (saison 2, T1).
Réunion de famille.

Et pendant ce temps, dans les laboratoires de recherche Vaillante, se prépare une voiture électrique pour battre le record du monde de vitesse en ligne droite.

Sur un scénario de Graton (Philippe, le fils) et Denis Lapière (Alter ego), les décors de Béneteau et les dessins de Marc Bourgne, on suit un récit assez énergique avec des découpages et des retournements de situations qui rappellent le cinéma de Luc Besson (ici). Par contre, on retrouve aussi moins d’action pure et plus de réflexion sur les comportements entre les personnages et les rapports Père-Fils entre Michel avec son fils, bien sûr, mais aussi avec son père. Les auteurs approfondissent un peu les personnages qui pouvaient sembler un peu trop lisses et trop manichéens par le passé. La série prend en tout cas un bon virage.