Dupuis : Michel Vaillant saison 2 T3, Soda T13, Lady S T10 et Ralph Azham T7

/ Critique - écrit par plienard, le 08/12/2014

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4 albums avec des héros bien implantés.

Michel Vaillant, saison 2, tome 3 – note 6.5/10

Michel Vaillant est de retour ! Vous allez penser qu’il est temps que je me réveille. Le héros automobile ayant entamé une nouvelle saison depuis maintenant trois albums, dont le premier en septembre 2012. Mais je persiste et je signe : Michel Vaillant est de retour ... en rallye (!). En effet, l’entreprise Vaillante lance un coup de com’ en inscrivant deux voitures en ERC (European Rally Championship) au Valais en Suisse avec les conducteurs Michel Vaillant, bien sûr, et Margot Lafitte, un personnage bien réel puisque la jeune femme a remporté le trophée Andros féminin en 2005 et est présentatrice de Formula 1 sur Canal Plus et V6 sur AB Moteurs.


©Dupuis édition 2014.

Entre fiction et réalité, la série reprend les recettes du passé (les personnages tirés de la réalité ou encore le retour de l’entreprise concurrente Leader) avec plutôt de la réussite tout en gardant cette pointe de modernisme de la saison 2 : les rapports entre les personnages sont plus matures, les intrigues plus complexes avec un fil conducteur tout au long des albums comme la famille Vaillant et son entreprise.

Mais Michel Vaillant, c’est d’abord des courses automobiles et malgré une première partie un peu poussive, on plonge à partir de la page 22 dans l’univers du rallye automobile avec des dessins très captivants de la course par Marc Bourgne et Benjamin Benéteau. Et je terminerais en vous confirmant que Michel Vaillant est bien de retour.

 

Soda, tome 13 – note 6.5/10

Vous reprendrez bien un verre ? Le treizième ?

Un nouvel album Soda par Philippe Tome et Dan Verlinden vient de sortir aux éditions Dupuis. Et il porte le numéro XIII ! Ce sera le seul parallèle à faire avec l’autre célèbre série car il n’y a aucun lien fait ou à  faire entre les deux.

David Elliot Hanneth Solomon est Soda, un flic de New York qui fait croire à sa vieille mère qu’il est pasteur. Et il n’est pas simple de concilier les deux, tant il met de l’engagement à être efficace dans les deux rôles.


©Dupuis édition 2014.

Dans cet album, il est question de terrorisme et du tout sécuritaire des États-Unis. À cause de la pression du premier sujet, le second bat son plein en Amérique et notamment à new York où le traumatisme du 11 septembre est toujours présent. En particulier dans les rangs de la police. C’est dans cette ambiance que la mère de Soda va adresser la parole à un individu au comportement suspect dans le métro.

Très bonne série que celle-ci, qui nous éloigne des séries comme Le Petit Spirou sur laquelle Tome officie aussi. Un poil d’humour (apporté par le comportement de Soda avec sa mère) avec énormément de sérieux, Soda traite de sujets éminemment sérieux avec le dessin semi-réaliste de Dan Verlinden qui a pris la succession de Gazzotti. Un passage de témoin plutôt réussit car on y voit que du feu  (arme à ).

 

Lady S, tome 10 – note 6.5/10

La belle héroïne au passé si compliqué revient dans un dixième album pour mettre fin à sa carrière d’espionne. Au vu des péripéties qu’elle va rencontrer, cela s’annonce déjà comme une partie perdue d’avance. Pourtant le lecteur prend du plaisir à la voir se démêler pour reprendre une existence normale si tant est que cela soit possible.


©Dupuis édition 2014.

La pauvre lady S perd encore son père. Il s’agit, cette fois de Jean Van Hamme, le créateur de la série avec Philippe Aymond. Tout cela pour dire que c’est maintenant seul, que Philippe Aymond continue l’aventure. Et pour être honnête, la série n’en pâtit presque pas. On a pourtant eu peur à un moment que le scénariste/dessinateur ne s’en aille sur une voie déjà bien utilisée avec cette héroïne : qui est son vrai père ? Heureusement, il remet tout en ordre sur la fin de l ‘album avec une explication plus ou moins alambiquée. Ce qu’on retiendra surtout ce sont les péripéties qui s’enchainent et la volonté de lady S a toujours trouver une solution. Elle est maitresse de son destin et cela lui convient mieux.

 

Ralph Azham, tome 7 – note 7/10

En titrant une « Fin à toute chose », ce septième album de la série de bande dessinée Ralph Azham veut bien dire ce qu’il veut dire. Il clôt cette série avec la fin de la traque de Vom Syrus et la réalisation ou pas de la prophétie inventée par le roi : un bec bleu mettra fin à Vom Syrus. Ralph Azham est-il le messie ? Vous le saurez en lisant cet album.


©Dupuis édition 2014.

Pour l'heure, le roi et Ralph doivent s’unir pour rattraper Vom Syrus, et pour pouvoir le maîtriser ils vont aussi avoir besoin de la baguette magique d’Anghtar, gardée jalousement par une communauté de magiciens pas vraiment sympathiques.

Si l’humour grinçant est la marque de fabrique de cette série (et de son auteur Lewis Trondheim), il va falloir aussi compter sur quelques trahisons. Mais au bout de sept albums, notre antihéros et ses amis ont acquis un minimum de savoir-faire et de méfiance.

C’est une belle série homogène qui se finit là. Mais il ne serait pas impossible qu’un second cycle débute prochainement. Qui vivra, verra.