Dupuis : Bushido T1, Ralph Azham T10, Zorglub T1, Buck Danny classic T4

/ Critique - écrit par plienard, le 26/06/2017

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Du classique, du nouveau, du reconnu, voici 4 albums Dupuis du mois de Juin.

Bushido - Tome 1 : Yuki - note : 7,5/10

Toute nouvelle série jeunesse chez Dupuis que les lecteurs du Journal de Spirou ont déjà eu le plaisir de découvrir, Bushido conte l'histoire du jeune Yuki qu veut devenir samouraï.
Après une introduction dévoilant les origines tragiques de notre héros, on le retrouve quelques années plus tard, adopté par une servante et apprenant le métier de commis de cuisine. Mais son plus grand désir n'est pas de servir des plats, mais de devenir samouraï. Il s'entraîne dans ce but en secret pour participer au tournoi de recrutement du clan Mitsui.


© Dupuis 2017.

 
Yuki est un héros au physique incongru, rondelé mais terriblement sympathique. Si au premier abord, on pourrait penser que cette série lorgne trop sur l'humour potache, ol n'en est rien. Un vrai scénario, signé Thierry Gloris, offre une agréable surprise au lecteur avec un vrai fond. Cet habitué des récits historiques - Reines de sang, Champs d'honneur, Une génératin française - ne renie pas ses centres d'intérêts et offre à travers l'humour un morceau de la mythologie japonaise (les castes, les créatures fantastiques et les codes de valeurs).
Ce premier album est un album de mise en place des personnages principaux et ne manque pas de finir sur un cliffhanger. Mais qui dit vrai scénario, ne dit pas dénué d'humour. Car c'est quand même le leitmotive de cette série naissante avec quelques personnages qui pourraiit sortir tout droit de Dragon Ball.
Un amalgame très bien réussi par le scénariste et excellement mis en image par Gorobei qu'on a récemment lu dans les mystères de l'ouest chez Makaka éditions.

 

Ralph Azham - Tome 10 : Un feu qui meurt - note : 6,5/10

Être l'élu n'est pas une mince affaire. C'est ce que semble comprendre Ralph Azham à ses dépens à chaque nouvel album. Qui croire ? Ce que l'on croit juste, l'est-il pour tout le monde ? Vouloir le bien autorise-t-il tous les abus ?
Le personnage de Lewis Trondheim semble plus seul que jamais et doit mettre au jour la conspiration qu s'organise. Tout cela dans une volonté de faire la paix dans son royaume.


© Dupuis 2017.

 
Lewis Trondheim accumule les artefacts et les difficultés qui vont avec pour son personnage. Voilà qu'apparait la masse de Moogthar qui annule les pouvoirs des autres objets magiques et qui se trouve aux mains d'un conspirateur, le préfet de Bregavan.
S'il est intéressant de voir l'évolution du personnage de Ralph Azham, de plus en plus seul, au comportement de plus en plus radical, cela n'empêche pas de trouver qu'il est difficile de le suivre dans les incessantes péripéties qui s'enchaînent. L'auteur va-t-il réussir à s'arrêter à temps avant de vraiment nous perdre ?

 

 

Zorglub - Tome 1 : La fille du Z - note : 8/10

C'est toujours un plaisir de retrouver le trait rond et élastique de José Luis Munuera, surtout quand il est associé au coloriste Sédyas. Déjà rien qu'avec ces deux ingrédients, on peut partir avec un à priori positif.


© Dupuis 2017.

 
Un préjugé qui devient carrément enthousiaste quand on voit que la nouvelle série de l'auteur espagnol n'est rien d'autre qu'une série au méchant emblématique de la série Spirou, créé par Franquin en 1959, Zorglub ! Quand on sait qu'on a gentiment prié l'ibère de prendre la porte de la série consacrée au groom, c'est une manière de revenir par la fenêtre. Une sorte de revanche qu'il valide avec son énergie habituelleet quelque trouvailles scénaristiques plutôt excitantes. La première d'entre elle : que Zorglub, le mégalomane, ait une fille prénommée Zandra. Et la pauvre a beaucoup de mal à vivre une existence d'adolescente normale avec un père comme celui-là.
Ajoutez à cela quelques clins d'oeils personnels et un hommage à Franquin en donnant le prénom André au petit ami de Zandra, et un poil d'autodérision en critiquant les spin-offs incessants tirés des grandes sagas fustigeant le manque d'imagination, et vous comprendrez que cet album ne manque pas d'huùour et est fidèle au personnage d'origine.
Tout au plus, on regrettera une fin expéditive qui se règle juste par un coup de poing alors que bombes et mitraillettes ont explosées en tout sens les pages précédentes. On peine à croire que cet uppercut suffise à arrêter les ennuis que rencontrent nos amis. Mais le côte positif, c'est que cela laisse à penser qu'une suite est envisageable.

 

 

Buck Danny classic - Tome 4 : L'île du diable - note : 6,5/10

Les éditions Zéphyr dont la ligne éditoriale est consacrée à l'aviation, s'est associée aux éditions Dupuis et proposent une collection spéciale consacrée au héros créé par Georges Troisfontaines, Victor Hubinon et Jean-Michel Charlier, Buck Danny classic.


© Dupuis 2017.

 
Une manière de rendre hommage à ces auteurs et de revenir sur quelques périodes de l'histoire telles que la seconde guerre mondiale, où les années de la guerre froide. Après un premier cycle, Duel sur la Corée, en pleine guerre froide (tomes 1 & 2), c'est un deuxième cycle, Mystère dans le Pacifique, qui se termine avec ce quatrième tome.
Buck Danny est coincé sur l'île du Diable au milieu des anthropophages et des japonais. Mais un mystérieux Robinson Crusoe vient lui sauver la mise alors qu'il est sur le point de se faire couper la tête par les cannibales. Pendant ce temps, Tumbler et Sonny Tuckson tentent de retrouver leur ami. La menace d'une attaque nucléaire par des officiers japonais renégats est toujours possible.
Cette collection porte finalement bien son nom. Extrêmement classique dans son déroulé et son ambiance, elle s'adresse sans aucun doute, aux fans de la série originale et de ses premiers albums.
Sur des dessins de Jean-Michel Arroya (les avions et la batailles aérienne finale sont magnifiques) et un scénario old-school des Frédéric Marniquet et Zumbiehl, cette collection est un bel hommage.


Les couvertures des 4 albums - © Dupuis 2017.