Dupuis : Les Tuniques bleues T66, Buck Danny "classic" T9

Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 07/12/2022

Tags : comics jeunesse integrale manga glenat aventure delcourt

Les Tuniques bleues - Tome 66 : Irish melody - note : 7/10

L'après Raoul Cauvin est en marche. Le scénariste originel de la série (64 tomes à son actif !) nous a quitté le 19 août 2021 et est dorénavant remplacé par un petit "jeune", Kris . À la vue du parcours bibliographique de ce dernier, on peut s'étonner de ce choix. Et pourtant, il ne faut pas oublier que si les Tuniques bleues sont une série d'humour et de divertissement, elle est aussi un criant plaidoyer contre la guerre et son absurdité, des sujets et des thèmes qu'on retrouve beaucoup dans les albums de Kris.

© Dupuis 2022.

Dans ce 66ème opus, les situations absurdes y sont bien présentes. Le sergent Chesterfield se laisse convaincre qu'il a des origines irlandaises et va se faire embarquer dans la brigade irlandaise. Des hommes venus de la veille Europe pour apprendre à se battre et repartir chez eux pour lutter contre l'envahisseur anglais. Le summum de l'absurdité sera atteint avec l'affrontement entre les sections irlandaises des tuniques bleues et des confédérés.

Les aventures de Buck Danny "classic" - Tome 9 : Le vol du Rapier - note : 7/10

Les éditions Dupuis et Zéphyr remettent en scène les aventures de Buck Danny dans un style "classic" que les fans ne bouderont pas. Tout y est pour replonger dans les anciennes aventures du pilote boy-scout créé par Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon en 1948 (année d'édition du premier album).

C'est donc sans étonnement qu'on retrouve Buck Danny en pleine guerre froide, à vouloir sauver un ami pilote et des savants atomistes disparus depuis 7 ans et miraculeusement localisés dans une base en plein territoire russe. Et comme Buck a promis de tout faire pour ramener son ami à sa femme et son fils, sa conscience lui ordonne d'agir. Et quoi de mieux que d'utiliser le dernier prototype du constructeur North american, un avion pouvant aller jusqu'à mach 3 ?

Bon, l'intrigue n'a rien d'originale. On a furieusement l'impression d'avoir déjà lu les mêmes aventures dans les anciens albums de la série originale avec notamment ce pauvre Tuckson toujours aussi crédule face au sexe opposé. Mais après tout on est dans des aventures "classic". On ne s'en offusquera pas outre mesure, d'autant que les scénaristes, Frédéric Zumbielh et Frédéric Marniquet, s'inspirent d'un fait réel : la disparition inexpliquée de 50 personnes en plein Atlantique nord.

Le dessin d'André Le Bras est dans un style ligne clair très crédible et un peu vieille école qui correspond bien à l'ambiance voulue pour cette série. Il officie sur la série depuis le tome 7 et a signé le tome du hors-série de Buck Danny, Les Oiseaux noirs.

Une histoire classique dans un style classique, et pourtant on vit pleinement les péripéties rencontrées par nos héros. Une réussite qui n'a rien d'une évidence.