Dupuis : Buck Danny 1/2, Julie Wood intégrale 2

/ Critique - écrit par plienard, le 20/01/2017

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S’il y a un petit côté rétro avec Julie Wood, l’alter-ego de Michel Vaillant, le dernier scénario de Jean-Michel Charlier est très actuel.

Buck Danny, hors-série – Tome 1/2 : Les oiseaux noirs – note : 7/10

Le colonel Buck Danny revient dans une aventure inédite et initiée par Jean-Michel Charlier. Prévue pour être la quarante-cinquième aventure de Buck Danny, la disparition du scénariste le 10 juillet 1988 mettra un coup d’arrêt à cette histoire d’avion espion. Mais pour les 70 ans du héros, le projet a repris vie et ce sont les expérimentés Patrice Buendia (Tanguy et Laverdure classic), et Frédéric Zumbiehl (Buck Danny et Buck Danny classic) qui ont terminé la seconde partie de l’album. Quand au dessin, c’est Francis Bergèse qui avait déjà dessiné les 16 premières pages à l’époque qui reprend du service sur Buck Danny.


©Dupuis édition 2017.

Buck Danny et ses deux acolytes sont envoyés au Japon pour être formés sur les avions furtifs américains, le U2 et le SR71. Une étrange activité va être identifiée sur le territoire russe et seul un U2 serait capable de s’y rendre. La mission est extrêmement dangereuse mais cela ne fait pas peur à nos héros.

Pour les fans de série d’avions, un nouvel album de Buck Danny est toujours une bonne nouvelle. Cette fois, le charme opérera encore, voire un peu plus pour les aficionados des récits de Jean-Michel Charlier. Un bel hommage lui est ici rendu avec la parution de son récit achevé par des spécialistes du genre.

Julie Wood – intégrale 2 – note : 7/10

Annoncée depuis juillet 2016, la suite des aventures de la belle Julie Wood réunies en intégrale voit enfin le jour. Ce deuxième tome reprend les trois albums parus entre 1978 et 1979, Pas de cadeau pour Julie, Le motard maudit et Un ours, un singe ... et un side-car, avec comme il se doit un petit dossier sur les femmes dans le club très fermé des sports moto avec un petit loupé page 6 et 7. Cela c’est pour l’anecdote. Concernant le contenu, on apprend que quelques femmes ont su se faire un nom dans la compétition moto de façon très anodine et on s’étonne qu’il n’y ait pas plus de critiques  sur ce monde très machiste des sports motorisés. Ce n’était sans doute pas l’objet de ce dossier qui veut apporter plus de véracité encore dans le personnage et les aventures de Julie Wood. Cependant, on n’est pas dupe et même dans les aventures de Julie, notamment dans les premières, on sent bien qu’une femme qui fait de la moto, cela gêne un peu, même si on fait passer cela pour de la curiosité ou un désir de compétition qui ne laisse pas la place aux sentiments. Le dossier reviendra aussi sur cette fois de compétition que l’on retrouve dans les albums de Julie.


© Graton. 

Pas de cadeau pour Julie


© Graton 1978.

Julie va enfin pouvoir réaliser son rêve : conduire une moto en compétition. Elle a trouvé un sponsor qui l’envoie en Europe parfaire son apprentissage en vitesse avant de participer à Daytona. Première expérience, la coupe Kawasaki sur le circuit Paul Ricard où elle montre toutes ses qualités de compétitrice et conduite. Elle gagne ainsi sa place pour Daytona où elle va cependant comprendre que la galanterie n’est pas une qualité intrinsèque du motard en compétition. L’expérience sera amère mais va lui forger une belle notoriété dont elle va profiter.

Jean Graton est un fan des sports mécaniques et avec Julie Wood, qui n’est rien d’autre que le pendant féminin de Michel Vaillant dans le sport Moto, il le prouve une fois de plus. Et il a su garder une véracité et une réalité qui force l’admiration.

 

Le motard maudit


© Graton 1979.

Retour dans le village de Julie où une bande de motard se réunit régulièrement. C’est une sympathique équipe que Julie connaît bien avec son chef charismatique, Charlie. Lorsqu’un jour, un mystérieux motard, sur une superbe Yamaha 1100, passe devant eux sans réellement leur prêter attention. Plus dans l’intention de faire sa connaissance que de réellement le provoquer, la bande s’avance pour l’accoster. L’inconnu se la joue méprisant et cela ne plait guère à Charlie. Une altercation s’ensuit et après avoir planté un uppercut au chef, il s’enfuit. Dans les jours qui suivent, plusieurs hold-up par un motard sont déclarés. Le coupable est tout trouvé.

Pour une fois, on quitte le monde de la compétition pour rentrer un peu plus dans la vie de tous les jours. Une enquête policière va mettre un peu d’animation dans la ville d’Acton et le groupe de motard va prêter main forte aux forces locales. C’est aussi l’occasion d’introduire un peu de sentiments dans la vie de Julie.

 

Un ours, un singe ...et un side-car


© Graton 1979.

Gary propose à Julie Wood de passer un week-end chez un de ses amis motard Craig Bradford. Ce dernier n’a pas un caractère facile et vient de se fâcher avec son coéquipier. Son espoir d’obtenir les derniers points nécessaires pour sa licence s’envole. Julie accepte de l’aider malgré la réprobation de Gary. En échange, il va accepter de l’aider à retrouver Ronnie, qui vient de donner de ses nouvelles.

C’est le retour du méchant au grand cœur avec Ronnie. On a enfin l’explication de sa disparition depuis plusieurs albums. Jean Graton montre qu’il a quand même plus de facilités à dessiner les courses automobiles que d’exprimer et de mettre en scène les sentiments. Cependant, l’histoire est plaisante et cette opposition entre Craig et Ronnie est assez savoureuse. Le titre prend peu à peu tout son sens au fil du récit.


©Dupuis édition 2017.