Dupuis : Michel Vaillant T7, Les Nombrils T8

/ Critique - écrit par plienard, le 23/11/2018

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Les Nombrils gardent une longueur d'avance sur Michel Vaillant. Mais pour combien de temps encore ?

Michel Vaillant (nouvelle saison) - Tome 7 : Macao - note : 7/10

Rien ne va plus pour Michel Vaillant. Son frère s'est suicidé et il est accusé de l'avoir "aidé". Passage par la case prison donc. Dans le même temps, Ethan Dasz continue de vouloir anéantir la famille Vaillant après avoir pris le contrôle de l'entreprise . Le salut ne pourra venir que de l'union familiale qui n'a pas été à la hauteur ces derniers temps. La faute à un Michel Vaillant légèrement égocentrique. La prison va l'aider à y voir plus clair.


© Dupuis 2018.

 C'est le retour d'un vaillant comme on l'aime : combattif, revanchard, entreprenant mais aussi capable de pardonner et avec un brin de chance. Philippe Graton et Denis Lapière - les scénaristes de la nouvelle saison - ont su faire rentrer cette série mythique dans le vingt-et-unième siècle tout en gardant  son ADN, son essence (sans plomb) originelle initiée par Jean Graton.

On a maintenant des histoires plus complexes, au long cours, avec des intrigues économiques , des trahisons et toujours de la course automobile. J'ai personnellement un coup de cœur pour la scène de course lors du prix de Macao. Julien Benéteau est dorénavant seul au dessin : personnages, décors, et voitures. Ce que seul Jean Graton avait réalisé avant lui dans les premiers albums. Le résultat est assez enthousiasmant. Pour l'avoir vu plusieurs fois en dédicaces, il faut se rendre compte de la minutie que cela demande, ne serait-ce que pour une voiture. On fera juste une remarque sur le comité d'accueil de la famille Vaillant à la sortie de prison où on a l'impression de voir un groupe de nains. Un problème de perspective ? Tout au plus deux cases sur 54 pages.

Si la famille Vaillant a mangé son pain noir depuis plusieurs albums, on peut dire que la sortie du tunnel semble enfin proche après ce septième tome impeccable.

 

Les Nombrils - Tome 8 : Ex, drague et Rock'n roll - note : 7,5/10

Le torchon brûle entre Vic et Jenny. Les deux bimbos du lycée se font une guerre totale.et c'est Vic la plus vindicative. Elle vit difficilement la séparation de ses parents et que son père se soit installé avec la mère de Jenny. En conséquence, les deux jeune filles vivent sous le même toit, et partager la même chambre. Quand à Jenny, si un garçon un pue rondouillet lui a retourné la tête, elle n'en perd pas moins ses réflexes de fille superficielle. Elle n'acceptera de sortir avec lui que s'il perd du poids. Mais celui-ci n'a pas l'intention de satisfaire ses exigences, d'autant qu'il n'a aucune vue sur elle. Mais l'amour rend aveugle !


© Dupuis 2018.

 Bref rien ne va plus chez les Nombrils. Et Karine, me direz-vous ? Rien d'extraordinaire. Elle a quitté le lycée pour partir à l'étranger avec son groupe de rock et enregistrer un disque. La gloire frappe à sa porte. Mais le monde du show-business n'est pas loin d'être aussi superficiel et cruel que certaines bimbos.

Un album dense et presque tragique, qui voit les rôles des personnages continuer à évoluer. Karine devient totalement sexy, Jenny se met à ressembler à la pauvre Karine des premiers albums et Vic dévoile le pire de son caractère. Rarement on aura vu une série humoristique évoluer autant et avec autant d'intérêt. Les auteurs s'attachent à décrire des rapports humains compliqués, la superficialité de certains comportements et pointe même du doigt le harcèlement scolaire.

Mais rassurez-vous, on n'est pas passé de l'humour à l'étude sociétale la plus ennuyeuse. Tout cela reste assez léger, et on rigole encore assez bien. Mais on  a maintenant l'impression de rire intelligent.

 


Les couvertures des 2 albums - © Dupuis 2018.