Le dernier soleil de Décembre

/ Article - écrit par plienard, le 17/01/2014

Tags : soleil solstice solaire hiver annee lune nord

Retrouvez les dernières critiques des albums de l'éditeur Soleil parus en Décembre.

Des tortues qui font du karaté en bouffant des pizzas à s’en écœurer (pour le lecteur), des zombies qui envahissent la Terre, des armes allemandes dans un contexte ésotérique et un assassin pas si royal, c’est le menu que je vous propose.


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Les Tortues Ninja Tome 2 : La menace des Kraang : 3/10.


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Le tome précédent posait les bases : un mauvais roman-photo issu de la série animée des Tortues Ninja et destiné à la jeunesse. Rien à sauver ou presque dans la série. Une intrigue toujours aussi peu développée puisque la trame peine à se dessiner. De plus, nos héros ne percutent pas très vite et cumulent les gaffes à deux francs six sous. Dans ce tome, on parviendra tout de même à en apprendre davantage sur les Kraangs, ces aliens de l’espace et sur la belle April qui semble toujours faire de l’effet à Donatello. Ironie de l’album, ses frères sont tellement à la rue, que c'est Michaelangelo, habituellement blagueur, qui sera la voie de la connaissance et de la raison. Bon maintenant que vous savez à peu près de quoi cela parle, vous pouvez passer votre chemin sur cette série.

 

Zombie 3 – Précis de décomposition : 9/10.  


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La série de Péru a un panache indéniable mais elle se fait désirer. Après de multiples soucis, Sofian Cholet a réussi à boucler cet album et les fans voient leur attente récompensée. En effet, visuellement, c’est percutant, net et sans bavures. On en prend plein les mirettes et entre invasion, sentiments et explosions, Cholet nous régale à chaque page. Le scénario de Péru n’est pas en reste et ce tome fait véritablement avancer les choses. Tout ce que l’on veut savoir (ou presque) sur l’épidémie et l’état du monde, on le saura (grossièrement). Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’auteur sait ménager ses effets. Il donne une belle consistance à son univers et il n’hésitera pas donner détails et moments chocs. Ainsi, à l’instar du concurrent The Walking Dead, des personnages importants vont disparaître (et je ne dirais pas qui et combien). Fin d’une trilogie mais pas fin de la saga puisqu’une nouvelle se prépare ainsi que des spin-offs. Cette série a tous les arguments pour être le concurrent le plus sérieux à la série de Kirkman. Ainsi, si vous êtes fans de zombies et que vous êtes perdu dans le flot des comics et autres BD du genre, foncez les yeux fermés sur cette saga.

 

L’Assassin royal, tome 7 – note : 6/10.  


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L’adaptation BD du célèbre best-seller de Robin Hobb continue avec ce septième tome aux éditions Soleil. Depuis le tome 6, c’est Jean-Luc Clerjeaud qui a repris le scénario. Un auteur que certains connaissent peut-être déjà s’ils ont lu une série comme Les Démons d’Armoises. Christophe Picaud est, quant à lui, le dessinateur de cette série depuis le tome 3. Les Larmes du démon (aux éditions Clair de Lune) ou Lans Sirling (chez Soleil) sont des séries sorties de son pinceau.

On retrouve le personnage de Fritz Chevalerie qui veut se venger de Royal et de son clan. Il se dirige donc vers Gué-de-négoce et va rencontrer sur son chemin, Rolf et son ourse. Ce dernier va lui montrer que lorsqu’il utilise le Vif , Fritz est aussi visible qu’une vache au milieu d’un couloir pour les autres utilisateurs de la magie. Il va falloir qu’il soit plus discret s’il veut approcher Royal facilement.

Ce septième album s’adresse aux fans des romans et aux lecteurs des premiers albums. Si vous n’êtes aucun des deux, il vous faudra plusieurs albums avant de vraiment apprécier le récit, son univers et ses intrigues. Côté dessin, on va être un peu dur, mais il fait un peu vieillot. On apprécie cependant le côté médiéval dans la représentation de certaines pages, ce qui donne une certaine atmosphère au récit. Et on regrettera le manque de souffle de l’album qui cherche à être trop fidèle aux romans.

 

Wunderwaffen, tome 4 – note : 7/10.  


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Richard D. Nolane repense la seconde guerre mondiale dans sa série Wunderwaffen et propose l’option la plus dramatique : les allemands ne perdent pas la guerre grâce aux nouvelles armes, les « wunderwaffen », qui leur donnent un avantage certain. Dans un climat fantastique, le réalisme côtoie l’ésotérisme pour un résultat assez bluffant. Hitler est traité comme un Dieu (maléfique) et est en même temps le pantin d’Himler. Dans cette soupe de haine surnage l’aviateur Murnau, héros de la nation allemande et qui survit à toute catastrophe tel un super héros ou un Bruce Willis dans Incassable. Ajoutez à cela une étrange masse dans l’Antarctique en passe d’être récupérée par les nazis et on frémit pour l’avenir du monde.

Une fantastique série où les auteurs Richard D. Nolane (le monsieur étrange de Lanfeust mag) et Maza ne franchisent jamais la ligne rouge. Il est pourtant peu évident de parler des nazis comme cela sans en faire la publicité. Ils réussissent à garder cette part d’horreur que leur doctrine putride peut évoquer même dans la réussite de leurs actions.  Le lecteur voient avancer leur ambition et s’en effraie à chaque fois un peu plus. Comment pourra-t-on les arrêter ? Une lecture qui fait froid dans le dos !