8.5/10L’Homme qui tua Lucky Luke

/ Critique - écrit par plienard, le 20/04/2016
Notre verdict : 8.5/10 - Ce Lucky Luke, un sacré Bonhomme !

C’est le premier album événement de l’année à ne rater sous aucun prétexte.

Lucky Luke fête ses 70 ans en 2016. Et à l’image des 75 ans de Spirou, c’est une année de célébration durant laquelle on pourra retrouver régulièrement dans l’actualité l’homme qui tire plus vite que son ombre. On démarre avec l'exposition à la cité internationale de l’image à Angoulême depuis le 28 janvier et jusqu’au 18 septembre 2016 sur l’Art de Morris, complété par un ouvrage de référence l’Art de Morris. Après l’hommage au travail de l’auteur, revenons au personnage et ses aventures. Tout d’abord, vous pourrez trouver 10 albums de la série réédités pour les 70 ans à un prix modique (7 euros) ; un nouvel album de la série pour la fin de l'année avec le retour d’un vrai auteur de bande dessinée, Jul, auréolé de son succès sur Silex and the city ; et deux autres albums, hommage cette fois, sur la thématique « Lucky Luke vu par ». Ainsi, on nous promet un album de Guillaume Bouzard (Les Poilus frisent le burn-out) et surtout l’album qui nous intéresse ici, par Matthieu Bonhomme, le papa d’Esteban et le dessinateur du Marquis d’Anaon et Messire Guillaume.


©Lucky Comics édition 2016.

Et c’est par un titre accrocheur qu’on se jette dans cette histoire. L’homme qui tua Lucky Luke, comment est-ce possible ? Qui a pu ? Qui a réussi à abattre l’homme qui tirait plus vite que son ombre ? C’est une véritable révolution à moins que ce ne soit qu’un poisson d’avril (l’album est sorti le 1er avril !) de mauvais goût ? Pourtant, dès la première page, on ne peut que constater la réalité, le corps gisant sans vie, face contre terre, de Lucky Luke, tué d’une balle dans le dos ! Il nous reste à parcourir les 63 prochaines pages pour découvrir le lâche qui a osé assassiner le héros de notre enfance. Qu’on l’attrape et qu’on le pende, haut et court !

Après cette première page traumatisante, on revient quelques jours en arrière, quand Lucky Luke arrive à FroogyTown, sous la pluie, trempé et cherchant à assouvir son manque de tabac. Si à l’annonce de son nom, la majorité des gens reste impressionné, ce n’est pas le cas du shérif – un simplet – et de son frère Aton Bone qui lui réclament son arme (elles sont interdites en ville). Et bien que pressé de partir de cette ville, Lucky Luke va accepter de reprendre l’enquête bâclée des frères Bone pour retrouver le voleur de la paie des mineurs.


©Lucky Comics édition 2016.

Matthieu Bonhomme nous offre un sacré hommage au héros de son (et de notre) enfance, à son auteur qui peut reposer en paix après un tel album, au genre western des John Wayne et Clint Eastwood réunis. Il livre une histoire toute simple, dans le pur style western, mais on est scotché, curieux de connaître la vérité. Moins humoristique qu'un album traditionnel, cet album hommage s'insère parfaitement dans l'œuvre initiale en y apportant une pierre non négligeable.

Outre le fait que Lucky Luke est abattu dans cet album, il doit aussi apporter l’explication selon laquelle Lucky Luke a arrêté de fumer. Mais là j’en ai déjà trop dit. Bonne lecture.


DR.