6/10Dargaud : Lucky Luke tome 6

/ Critique - écrit par plienard, le 24/10/2014
Notre verdict : 6/10 - Les tontons flingués

Tags : lucky luke morris dalton dargaud goscinny tome

Le pauvre cow-boy solitaire est de retour pour surveiller les nouveaux parrains de l’ouest.

Voici un nouvel album de Lucky Luke pour cette fin d’octobre  avec Achdé comme dessinateur – depuis maintenant sept albums en comptant celui-ci –, fidèle au trait de Morris et qui commence à apporter sa patte personnelle, tout en douceur. Les expressions de Lucky Luke, par exemple, ne sont pas aussi éclatantes, explosives que celles de Morris. Il y a un côté plus innocent, voir enfantin à le voir rire ou s’étonner.


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Côté scénario, c’est le retour de Laurent Gerra, l’humoriste-imitateur, après deux albums de Pennac et Benacquista (tomes 4 et 5 des aventures de Lucky Luke d’après Morris). On y retrouve donc ce que l’artiste aime : les dialogues « aux formules et aux métaphores hilarantes », les caricatures de personnalités (DSK, Karl Lagerfeld ou encore Marc Veyrat). Il s’associe ici avec Jacques Pessis, journaliste, connaisseur de Goscinny et d’Audiard, car vous vous en doutez sans-doute, ce nouveau Luke est aussi un hommage au film culte de Lautner, Les tontons flingueurs, une référence un peu omniprésente.

Ainsi les Dalton vont avoir la lourde responsabilité d’éduquer le fils d’un de leur cousin, Emmett Dalton. Emmett, pour ceux qui ne le saurait pas, est un des quatre « vrais » Dalton qui illustrèrent le Far West entre 1890 et 1892. Comme souvent les histoires de Lucky Luke sont tirées d’un fait réel ou d’un personnage historique. Et cet album ne fait donc pas exception à la règle avec le personnage d’Emmett

Et voilà donc Averell Dalton déclaré comme étant le parrain de Junior, ce qui rend fou de colère Joe. Et pour permettre une éducation sereine de l’enfant – qui a tous les gênes d’un Dalton – le directeur du pénitencier concède volontiers qu’ils soient placés en résidence surveillée ... par Lucky Luke, bien sûr.. et Rantanplan. La ville de Rupin city n’est pourtant pas prête à accueillir cette famille célèbre.

Il y a un certain plaisir à retrouver les visages des acteurs comme Bernard Blier, Jean Lefèvre, Lino Ventura ou Francis Blanche, à relire quelques expressions comme « touche pas au grisbi », à revivre quelques scènes (de la cuisine en particulier) mais on a tendance à les rechercher à la première lecture et ne pas profiter de l’univers de Lucky Luke.

Si le dessin vérifie l’appellation « d’après Morris », l’histoire ressemble trop à « d’après les Tontons ... » pour être réellement emballante. Remarquez, cela reste drôle, et on passe un bon moment. C’est bien le plus important.


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