Soleil : Prométhée T18, Nains T13

/ Critique - écrit par plienard, le 21/01/2019

Tags : soleil integrale nains livre glenat temple edition

C'était l'année dernière, et c'était bien !

Prométhée - Tome 18 : La théorie du grain de sable - note : 8/10

D'une histoire prévue en quelques tomes, nous voici désormais avec une série au long cours (déjà 18 albums) et ce n'est pas fini. L'invasion extra-terrestre a éradiqué la population humaine à 99,9%. Mais un grain de sable semble avoir enrayé la machine. Tous les aliens ne seraient pas d'accord avec la solution finale. Cela peut-il redonner un espoir au 0,1% restants ? Et pour ceux dans la passé, que peuvent-ils faire ? Laisser l'histoire se dérouler normalement ou empêcher son cours et réécrire l'histoire et donc empêcher l'invasion ?


© Soleil 2018.

 Christophe Bec n'est pas à cours d'idées et le lecteur en profite. Si les thématiques sur le continuum espace-temps est un sujet classique de ce type de récit, d'autres sujets agrémentent l'album et relancent l'intérêt comme le projet final des aliens.

Pour ce dix-huitième tome, Jean Diaz remplace Stefano Raffaele avec respect et un peu plus de lumières dans les cases, ce qui n'est pas désagréable. Au contraire, cela donne plus d'aisance à suivre les intrigues.

 

Nains - Tome 13 : Fey du Temple - note : 8,5/10

La série Nains continue son bonhomme de chemin après l’ordre du Talion, c’est donc celui du Temple qui pointe son nez. Qui dit ordre du Temple, dit Deplano pour illustrer le scénario de Nicolas Jarry. Mais nos deux compères ne sont pas seuls puisque Benoît Dellac se joint à eux. Dans le monde Nains, Dellac, c’est le dessinateur du 5ème album d’Orcs & Gobelins. Hors de cet univers, les fans le connaissent sur le 5ème Evangile. Autant dire qu’avec une équipe comme cela l’ordre du Temple a de solides fondations.


© Soleil 2018.

 Puisque l’on en parle, c’est Fey qui sera ici la représentante de l’ordre. Les lecteurs assidus de Nains la connaissent pour être l’une des compagnons d’armes de Jorun et de Torun au sein de la légion de Fer. Dans cet album, elle va prendre congé de la légion pour aller voir sa mère mourante. Il fallait vraiment une situation exceptionnelle pour que Fey reviennent dans la région qu’elle avait quitté après une existence douloureuse pour être reconnue ingénieur. Pas de flashback de son passé comme dans d’autres albums de la série, Fey suggère, raconte par endroit les bassesses de son ordre et comment elle va, malgré tout, tout faire pour protéger la ville et ses habitants. C’est donc une première bonne surprise. La seconde va venir de son héritage qu’elle va utiliser pour mener à bien sa mission. C’est le moment où Fey intègre l’univers de l’ordre du Temple de plein pied. Même si c’est prévisible pour les connaisseurs de Nains, c’est tout de même bien vu. De plus, pour enfoncer le clou, un jeune Torun sera là en guest star.

Le scénario est donc prenant car une « simple » construction de pont devient un récit palpitant. Certes, l’ordre du Temple est très bavard en détails technique sur la portance, le calcul de force, etc. Mais au travers de Fey et ses actions, nous voyons toute la force des femmes et de la lutte de tous les instants qu’elles mènent pour être reconnue. Elles ne sont pas non plus des amazones puisque nous voyons bien le lien qu’elles ont avec leurs hommes mais les femmes naines prouvent qu’elles ont la même valeur que les nains. Nous l’avions déjà entrevu avec Tiss du Bouclier mais ici, ce sera encore plus marqué.

Techniquement, l’album est toujours un régal et cet album était l’occasion parfaite de se faire plaisir sur les constructions, les bâtiments. Nous avons parfois perdu un peu de détail sur les visages ou les armures mais les structures sont belles et donnent même le vertige. Fey du Temple est une nouvelle preuve de la qualité de la série Nains.

 


Les couvertures des 2 albums - © Soleil 2018.