Soleil : Les dragons de la cité rouge T1, Alice Matheson T3, Deepwater prison T3

/ Critique - écrit par plienard, le 29/02/2016

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Une prison sous pression, une adaptation très attendue ou Alice au pays des zombies, la tension est à son comble ...

Les Dragons de la cité rouge – Tome 1 : Alec Deeran – note : 6.5/10

Voilà un album qui s’est fait attendre. Annoncé depuis juin 2015 et sans cesse repoussé, on l’attendait de pied ferme. Adapté du roman d’Erik Wietzel – Bragelonne – par Nicolas Jarry et dessiné par David Jouvent, l’album réussit sa première accroche même si le début est un peu poussif. Prévu en 4 tomes, on espère déjà que l’attente des albums suivants ne sera pas aussi longue.


©Soleil édition 2016.

Car il faut bien l’avouer on a plutôt accroché à l’histoire de ce chasseur de primes qui revient dans son pays natal où il fut une légende pour aider la reine, son ancienne maîtresse, à retrouver son fils enlevé par des dragonneurs.

Si ce premier tome a la faiblesse de devoir poser les personnages et les différentes intrigues – c’est le lot de tous les premiers albums d’une série, me direz-vous ! – il a aussi quelques soucis dans la narration. La partie la plus difficile à comprendre étant l’opposition entre Alec Deeran et le démon qui semble quelque peu éludée. En une page, Alec règle le problème en tranchant la tête du démon et ressort avec l’épée recherchée sans savoir où elle se trouvait réellement.

C’est sans doute la partie la plus difficile à appréhender car ensuite le récit se fait plus clair, les complots politiques commencent à apparaître, l’enlèvement du jeune prince semble s’inscrire dans un projet plus vaste. Le dessin de David Jouvent est assez incroyable, même s’il n’est pas toujours très clair.

 

Alice Matheson – Tome 3 : Sauvez Amy ! – note : 8/10

Si la série se veut grandement originale en mélangeant de nombreuses références télévisuelles – Urgences, Dexter, Walking dead – il s’agit pour ses auteurs de ne pas être trop dans le convenu ou la caricature.


©Soleil édition 2016.

Si les deux premiers albums ont réussis à échapper à ces travers, on pouvait craindre qu’il n’en soit pas de même pour la suite. Mais ce tome 3 nous rassure avec une nouvelle surprise. La froide tueuse, Alice Matheson, a pour ainsi dire une amie d’enfance et la pauvre vient de se faire mordre par un mort-vivant. Elle fait appel à Alice pour la sauver ou au pire l’empêcher de se transformer.

Il y a encore des surprises possibles avec ce troisième tome ! On s’éloigne de l’univers hospitalier pour découvrir l’atelier de jeu d’Alice. Une sorte de course contre la montre contre la maladie va rythmer cet album pour sauver son amie Amy. On notera l’humour dans le choix du prénom et le titre qui fait référence à un film pour enfant.

Et si on n’avance pas beaucoup dans cet album sur les causes de l’épidémie, on en apprend un peu plus sur le passé d’Alice et ce qui a pu conditionner son état psychologique actuel. Le superbe dessin de Zivorad Radivojevic sert admirablement bien le récit de Jean-Luc Istin. On est partie pour que cette série soit une tuerie !

 

Deepwater Prison – Tome 3 : évasion – note : 7/10

Troisième et dernier tome du récit étouffant de Christophe Bec et Stefano Raffaele. Le duo qui officie sur Prométhée c’est accordé une petite escapade sous-marine qui n’a rien de rafraichissante. En plaçant leurs personnages dans une prison de haute sécurité dans les profondeurs marines, le huis-clos est aussi original qu’il est pesant. Quelques scènes – suggérées par ailleurs – sont particulièrement explicites et peuvent être choquantes pour un jeune public.


©Soleil édition 2016.

Alors que la ministre du gouvernement américain rassemble les preuves accusant notamment la Prométhéus-oil (PO) de négligence, que Silverman – l’agent de la PO – cherche par tous les moyens à l’en empêcher, l’ambitieux projet d’évasion de Stewart est en passe de s’exécuter. Et cela malgré les nombreux aléas qui se profilent.

Deepwater Prison, c’est un peu le condensé de toutes les histoires de Christophe Bec : Carthago pour les monstres animaliers, Sanctuaire parce que cela se déroule au fond d’un océan, et quelques petits clins d’œil à Prométhée. Tous les ingrédients qu'il aime et qu'on aime - pour le peu que vous soyez un fan de ce qu'il fait (comme moi) - sont présents. Plusieurs intrigues se croisent et se mélangent apportant du volume à l’histoire.