6.5/10Aventures de Lucky Luke - Tome 7 - La terre promise

/ Critique - écrit par plienard, le 04/11/2016
Notre verdict : 6.5/10 - 70 ans et pas une ride !

Tags : lucky luke jul tome morris aventures terre

Le cow-boy solitaire est de retour pour ses 70 ans avec une nouvelle aventure signée Jul et Achdé chez Dargaud.

Lucky Luke fête ses 70 ans en 2016. Il termine cette année avec un nouvel album de la série classique par Jul et Achdé après une exposition à Angoulême consacrée à l’art de Morris (entre Janvier et Octobre) puis un album L’homme qui tua Lucky Luke par Mathieu Bonhomme qui ouvre la voie à d’autres albums de Lucky Luke vu par ..... (prévus pour l’année prochaine).

Jul est donc le nouvel auteur de la série. Exit l’imitateur (L. Gerra) et le romancier (D. Pennac), place à un vrai auteur de bande dessinée qui peut se targuer de connaître déjà le succès avec sa série Silex and the city. L’homme qui aime les jeux de mots réussira-t-il à égaler le maître Goscinny ? Rien n’est moins sûr, car l’homme qui aime critiquer la société doit ici suivre quelques règles pré-définies.


©Dargaud édition 2016.

 

Alors que Lucky Luke garde tranquillement un troupeau de vache, celui-ci s’emballe d’un coup. Il vient d’apercevoir Jack-la-Poisse qui cherche le cow-boy pour qu’il lui rende un petit service : accueillir sa famille qui arrive de Pologne et la conduire jusqu’à Chelm city. Un voyage qui ne sera pas de tout repos pour notre ami Luke puisqu'il faudra traverser les plaines du Far West, des territoires indiens et des villes mal fréquentées en compagnie de la famille juive de Jack, de son vrai nom Jacob et composée d’un grand-père religieux, une grand-mère qui correspond bien au stéréotype de mère juive, un petit frère qui doit bientôt fêter sa bar-mitsvah et une sœur à marier.

Cet album tente de renouer avec les albums de l’ère dorée de Goscinny-Morris. Si on y arrive à certain moment – la scène du violon joué par le jeune Yankel est assez hilarante – tout n’est pas aussi drôle. On a quelquefois des blagues qui tombent à plat, voire parfois limites et les méchants de l’histoire manquent un peu de charisme. Jul n’apparaît pas encore totalement à l’aise malgré une histoire qui rappelle celle du Grand Duc.

Si on sent cependant une volonté de revenir aux récits qui ont marqués la série, c’est aussi par le dessin (toujours d’Achdé) et les couleurs (de MEL). On retrouve ainsi des cases aux aplats de couleurs comme Morris aimait le faire avec des fonds sans décor et totalement colorés quand ce ne sont pas les personnages eux-mêmes. On sent qu’il y a eu un gros travail à ce niveau là et on ne peut qu’encourager le nouveau duo à persévérer.


©Dargaud édition 2016.