Delcourt : L’ombre Inca T1, Reines de sang Aliénor T4

/ Critique - écrit par plienard, le 08/06/2015

Delcourt aime les héroïnes qui vont de la reine de sang à la descendante des incas.

L’ombre Inca – Tome 1 : L’offrande – Note : 5.5/10

Benoit Roels est l’auteur complet de cette nouvelle série aux éditions Delcourt. Celui qui a dessiné le roman de Christian Jacq, Les mystères d’Osiris sur une adaptation de Maryse et Jean-François Charles, retourne sur une nouvelle civilisation prestigieuse, celle des Incas.


©Delcourt édition 2015.

Son récit débute pourtant à notre époque. Une jeune fille, d’origine péruvienne, surdouée, vit difficilement l’absence de son père depuis la séparation de ses parents. En conflit avec sa mère, elle fait aussi de mystérieux rêves où elle semble incarner une jeune inca du XVIème siècle. A la suite d’un accident, elle tombe dans le coma.

Benoit Roels signe ici un récit plutôt prenant, mélangeant problème familiaux actuels, et récit historique avec une once de surnaturel. Quel peut-être le lien entre les deux jeunes filles, sur des époques différentes ? Si tant est qu’il puisse y en avoir un. Le dessin manque cependant de liant et d’entrain, empêchant le lecteur à vraiment s’immerger dans chacune des époques. Il manque clairement cette explication crédible du lien qui pourra alors donner toute son ampleur au récit.

On a pour l’instant deux récits autonomes.

Reines de sang, Aliénor – Tome 4 – note 8/10

Elles ont marqué l’histoire de leur empreinte et les éditions Delcourt les met à l’honneur avec une collection, rien que pour elles. Et si elles ont inscrit leur nom, c'est bien souvent en lettres de sang. Et Aliénor est sans doute celle dont la vie est la plus remarquable et extraordinaire qui soit. Pour le prouver, déjà quatre tomes sur les six prévus, alors que les autres reines n'auront droit qu'à deux albums. On entame, ici, le second cycle de sa vie tumultueuse pour le pouvoir, celle qui va la mener jusqu’au trône d’Angleterre après celui de la France.


©Delcourt édition 2015.

Si, au début, on éprouvait peu d’empathie pour cette reine qui, par ses caprices, a provoqué guerres et ruines pour le peuple de France, il convient de dire que peu à peu on comprend cette femme amoureuse de la vie qui n’espérait que vivre dans la joie et l’amour. Mais déception et traitrise à la cour de France vont consommer ses ubuesques espérances.

On sent au fil des albums que le personnage d’Aliénor devient de plus en plus adulte, au même titre que son roi de mari, Louis VII. On est loin des jeunes gens tout fraichement marié du premier album.

Avec un superbe dessin de l’argentin Carlos Gomez, cet angle de vue de cette partie de l’histoire de France est tout à fait intéressant et passionnant, même on s'apesante un peu trop sur son côté amoureux.