Les Schtroumpfs - Tome 30 - Les schtroumpfs de l'ordre
Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 23/03/2012 (
C’est avec surprise que l’on découvre la couverture de l’album n°30 des Schtroumpfs, toujours publiés au Lombard où le schtroumpf à lunettes et le schtroumpf costaud paradent dans un uniforme de policier après avoir collé un procès-verbal à un congénère. S’il est bien un univers que l’on croyait exempt de toute velléité de sécurité (pas comme chez nous), c’était bien celui-là.
DR.Mais en réfléchissant bien et en se remémorant un peu les anciens albums, le monde des schtroumpfs était quelquefois – voire de nombreuses fois – une mise en scène de notre société (en particulier la société belge, auteurs obligent). On pense à Schtroumpf vert et vert schtroumpf, les schtroumpfs olympiques ou encore le schtroumpfissime (dont il est fait allusion dans cet album). Sur ce constat, on comprend mieux cette envie pour les auteurs – Thierry Culliford, Alain Jost au scénario et Jeroen De Coninck au dessin et Nine Culliford aux couleurs – de traiter de ce sujet.
C’est donc avec intérêt et amusement que l’on voit la volonté d’avoir un service d’ordre pour les schtroumpfs.
DR.C’est cohérent, rigolo. Le grand schtroumpf croit qu’en se défaussant et en laissant la police tout gérer, il va pouvoir s’occuper d’autre chose. Cela part d’un bon sentiment, mais il semble bien crédule après les nombreuses aventures qu’il a pu connaître sur la gestion que peuvent avoir les schtroumpfs du pouvoir. Surtout si la gestion de la police est donnée au schtroumpf à lunettes ! Il s’ensuit, bien évidemment, un sentiment d’impunité et de pouvoir pour le gnome bleu qui fait preuve d’intelligence en engageant la force avec lui, à savoir le schtroumpf costaud. La réaction du village ne tardera pas et les premières dégradations et provocations à la force publique vont apparaître.
Un album schtroumpf classique, qui illustre particulièrement bien des excès de la répression policière, des abus de celle-ci et des passe-droits qu’elle peut générer. Pas franchement emballant, le sujet est bien traité avec quelques moments rigolos. Il nous ramène un peu trop à notre réalité qui n’est déjà pas drôle, mais on est loin de crier, CIRCULEZ, IL N’Y A RIEN À VOIR ! Bien au contraire.
Un village paisible, pour l'instant ....