Delcourt en Janvier : L'homme de l'année et La grande évasion

/ Critique - écrit par plienard, le 17/02/2014

Tags : tome delcourt homme sortie annee janvier france

En janvier, on a lu pour vous les nouveaux albums de deux séries thématiques de Delcourt. Découvrez ce qu'on en a pensé.

L’homme de l’année, 1871 – note : 8/10


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La très bonne série à concept chez Delcourt, L’homme de l’année, se penche cette fois sur 1871 et la Commune de Paris avec le personnage d’Abdullah d’Abyssinie. Offert en cadeau à Antoine d’Abbadie alors qu’il n’était qu’un enfant, il va devenir tirailleur. Il va alors comprendre qu’un noir n’est pas un homme pour ses supérieurs. Et c’est tout naturellement qu’il va rejoindre la Commune pour aider ses frères de misère.

Ce cinquième album de la série est signé Jean-Pierre Pécau (Histoire secrète, Jour J, Paris maléfices) et Benoit Dellac (Missi dominici, Les princes d’Ambre). Superbement dessiné par ce dernier, on suit le parcours d’Abdullah jusqu’à sa prise de conscience qu’il ne sera jamais un homme comme un autre dans cette société. Son intégration pour la cause de la Commune reste cependant un peu confuse et les nombreux personnages de fin s’entrechoquent pour une compréhension difficile.

 

La grande évasion, Tunnel 57 – note : 7/10


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À chaque fois qu’on me parle de Grande évasion, je ne peux m’empêcher  de penser au film de John Sturges de 1963 avec Steve McQueen. Cette histoire de prisonniers  qui creusent un tunnel pour s’échapper de leur stalag fait partie de mes grands souvenirs de cinéma. C’est donc très influencé et en attente de ce genre d’émotion que j’ai accueilli la série thématique la Grande évasion chez Delcourt.

Pour l’instant, aucun des cinq premiers albums n’a réussi ce défi, ce qui n’empêche pas que les albums parus soient de très bonne qualité ! C’est maintenant chose faite avec ce sixième tome, Tunnel 57, à ceci près que ce ne sont pas les « prisonniers » qui cherchent à s’évader mais un groupe extérieur qui va creuser un tunnel pour les faire sortir.

Nous sommes en 1964, à Berlin, et les « prisonniers » sont les Berlinois de l’Est. Tobias, un étudiant ouest-allemand veut libérer sa sœur qui est restée de l’autre côté du mur avec leurs parents. Il va trouver de l’aide en la personne de son meilleur ami et d’autres étudiants désireux de faire libérer des proches. L’Histoire est en marche.

Tirée d’une histoire vraie, Olivier Jouvray adapte cette histoire à la série et trouve en Nicolas Brachet le parfait instrument pour évoquer une grande aventure humaine. L’utilisation d’une grande palette de gris par le dessinateur donne son ambiance à l’album (le gris du rideau de fer, des photos de cette époque, de la poussière ....).