7/10La Grande évasion - Tome 5 - Dien Bien Phu

/ Critique - écrit par plienard, le 02/07/2013
Notre verdict : 7/10 - Le Viêt-Nam français (Fiche technique)

C’est in-extrémis que je l’ai rattrapé. En effet, c'est en parcourant ma longue liste d’album à critiquer que je l’ai aperçue, prêt à se faire la belle. Le cinquième album de la Grande évasion a, donc, bien failli m’échapper mais je l’ai maintenant bien en main. Et c’est avec un plaisir assumé que je vous en fais la critique.


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Diên Biên Phu est le titre de ce tome. Cette région de l’Asie est tristement célèbre pour nos militaires français comme étant le synonyme d’une défaite, d’une débâcle. C’est le Viêt-Nam français. C’est dans cet enfer que quelques soldats français sont encerclés, sans espoir de survie et dont l’état-major les a laissé se battre jusqu’au bout sans espoir de sauvetage. Leur seule solution, une évasion qui se rapproche plus du suicide que de l’exploit militaire.

Le scénario de Thierry Gloris est vraiment exaltant. Si la première partie est un petit peu longue car elle décrit la situation des militaires français tant géographiquement que militairement. Il tente aussi de personnifier un tant soit peu cette guerre au travers de quelques personnages comme le capitaine raciste qui va s’amouracher d’une pute Viêt, de ce mari maghrébin qui correspond avec sa femme et ses enfants au travers de courriers émouvants ou encore cet aviateur qui livre du matériel aux hommes sur le front. Cette première partie, un peu lourde, passée, la suite du récit consacrée à la tentative d’évasion est beaucoup plus rythmée comme vous pouvez vous en douter. Les auteurs ont en tout cas pris le parti d’être factuels et ne pas tomber dans l’émotion facile. La guerre est cruelle et ses conséquences aussi et les gentils ne sont pas toujours ceux qui restent à la fin.

Le dessin d’Erwan Le Saëc nous laisse d’humeur mitigée. D’une qualité supérieure à la moyenne, son trait fin et ciselé ne permet pas toujours de bien reconnaître les personnages. Volontaire ou pas, cela permet au lecteur un éloignement et de ne pas tomber dans l’émotion gratuite.


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