7.5/10Largo Winch – Tome 20 - 20 secondes

/ Critique - écrit par plienard, le 20/11/2015
Notre verdict : 7.5/10 - Un Largo largué !

Le milliardaire joue le joli coeur pendant que ses auteurs se déchirent.

La sortie d’un nouvel album de Largo Winch est toujours un événement en soi. Celui-ci, le vingtième, l’est doublement car il est aussi le dernier dont le scénario est signé par le grand Jean Van Hamme. Le scénariste passe donc la main à son dessinateur, Philippe Francq, après avoir déjà laissé Lady S, XIII ou encore Thorgal vivre sans lui. Et alors que cela s’était plutôt bien passé pour les autres séries, la transition se fait ici dans la douleur de manière un peu incompréhensible, à la manière des vieux couples. Mettons cela sur le compte de l’émotion de chacune des parties de se quitter après 20 bons albums et 25 années de coopération.


©Dupuis édition 2015.

Dans ce nouveau tome, suite et fin du diptyque entamé dans l’album précédent, on reste avec Dwight Cochrane et Miss Pennywinkle qui règlent leur problème de cœur, Silky qui cherche l’ « âme-sœur » d’un soir, le retour de Simon Ovronnaz et la peine de cœur de Largo. Ce dernier ne se remet pas de la disparition de la charmante Saïdée qui, je vous le rappelle, est un agent triple : jeune fille au pair, terroriste et agent de la CIA, rien que ça !


©Dupuis édition 2015.

Contrairement aux diptyques précédents, on est ici presque dans un huis-clos. Largo Winch reste cantonné dans la capitale anglaise entre l’hôtel du Royal Sword, sa villa à Little Venice et ses bureaux. On reste dans cette ambiance de pièce de boulevard malgré la menace terroriste qui n’est, en fait, qu’un complot visant l’entreprise Winch et fomentée par une mystérieuse tierce personne.

Dans ce vingtième tome, on a moins d’action et un peu plus de frivolité. Un diptyque à part qui servira sans doute de transition pour la suite de la série sans l’un de ses créateurs.