C'était chez Dupuis

/ Critique - écrit par plienard, le 09/12/2013

Tags : dupuis tome chez dessinee album collection spirou

Dans la série, on a oublié de vous parler des albums, en voici trois nouveaux ....

C’est chez Dupuis, et on ne vous en a pas parlé. Par timidité ? Non, bien sûr. Parce qu’ils ne le méritent pas ? Toujours non. On s’est laissé gagner par la charge de travail, mais on a trouvé un petit moment pour vous en parler, car au final, ils le méritent bien. De la littérature, de l’humour et un récit historique, on trouve de tout chez Dupuis.

 


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L’île au trésor

La bande dessinée et la littérature est un vieux couple que l’on rencontre fréquemment et le bonheur n’est pas toujours au rendez-vous. Dernièrement, on peut cependant affirmer qu’il y avait un léger mieux avec les adaptations des œuvres de Boris Vian (chez Delcourt), ou les romans de Vautrin (chez Casterman) pour ne citer qu’eux. Ici ce n’est pas réellement une adaptation, ni réellement une bande dessinée par ailleurs. Et même si le roman dont il est question, l’île au trésor de Robert Louis Stevenson a été maintes fois mise en bande dessinée (dont celle de Hugo Pratt aux Humanoïdes associés), on s’attarde cette fois sur l’album paru récemment aux éditions Dupuis dans la collection Aire libre à l’occasion de la sortie de la biographie sur Stevenson par René Follet et Rodolphe, Stevenson, le pirate intérieur.

Le roman de Stevenson est, ici, agrémenté de quelques dessins de René Follet qui réalisa ces feuillets chromos pour une grande marque de chocolat. L’ensemble forme donc un tout qu’il est sans doute préférable de ne pas dissocier pour ne pas perdre la magie de cet univers. C'est pour cette raison que nous ne mettrons pas de note.

 

Le petit Spirou, tome 5 – note 6/10


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Le petit Spirou continue de nous présenter les personnages secondaires qui côtoient son univers. Spin-off de la série mère, le petit Spirou, elle-même fille de la série Spirou, on s’attarde sur le tendre amour du petit Spirou, Suzette la fille du pâtissier.

De situations légèrement coquines qui vont mettre l’abbé en émoi (vont-ils nager tout nu ?) à des situations plus convenues (la panne d’essence), les deux amoureux vont montrer une réelle complicité qui se rapproche quelque fois de celle d’un vrai couple. Il reste bien sûr les gags enfantins comme celui pour découvrir la couleur de sa culotte, mais il y a toujours une candeur et une pudeur émouvante et drôle. Il faut pourtant bien avouer que le petit Spirou a parfois bien du mérite car si Suzette est jolie et a l’avantage d’être la fille du pâtissier, elle n’en reste pas moins une fille (blonde aïe aïe aïe). Elle est donc jalouse et susceptible.

 

 


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Les guerres silencieuses – note 7.5/10

Sur les trois, c’est sans doute l’album qu’il ne faut pas rater. Mélange de chronique sociale, de témoignage historique, de rapport entre les générations, on va suivre le récit de pépé : sa rencontre avec sa future femme Encarna, ses efforts pour lui plaire, ou encore son incorporation au service militaire et son départ pour le Maroc. Cette bande dessinée est la fois drôle et émouvante où les rapports père-fils y sont ici exposés ainsi que le poids des traditions. Une sorte d’album biographique de Jaime Martin, auteur espagnol qui signe son troisième album dans la collection Aire libre de Dupuis. Ce qui est un signe supplémentaire de qualité.