7.5/10Les Chroniques de Conan - 1983 (II) - Le barbare ne manque pas de tranchant !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 29/03/2015
Notre verdict : 7.5/10 - En acier trempé !

Conan revient dans une nouvelle intégrale qui ne laissera pas les fans insensibles. De multiples aventures nous attendent et le dynamisme de celles-ci sauront satisfaire l'appétit des plus difficiles.

Conan continue de nous narrer ses aventures et c’est la seconde partie de l’année 1983 qui est mise à l’honneur dans cette intégrale. Depuis quelques temps, on sent le barbare un peu en deça de ses capacités en termes de qualité. Que ce soit sur le fond ou la forme, nous n’avons pas eu de grands moments épiques depuis un bail. Cependant, il faut se méfier du lion blessé et l’album nous offre de beaux moments comme nous allons le voir. Le trio Fleisher, Buscema, Mayerick semble trouver son rythme et cela ne va pas être pour nous déplaire.


Pas facile de draguer tranquille ! 

La première partie de ce recueil voit Conan endosser le rôle de chef de mercenaire. Il est au cœur d’une guerre entre seigneurs et son efficacité sur le terrain fait de lui un homme apprécié. Contre lui, les forces occultes seront déchaînées avec leurs lots de guerriers démoniaques, de mages retors et de complots. Si les premières planches de Buscema manquent un peu de remplissage, elles restent efficaces et montent en qualité au fil des pages. Après un interlude distrayant où Conan doit sauver de belles villageoises d’une sorte de loup-garou tueur, nous le retrouvons dans des aventures où il est sur les routes en tant qu’aventurier/pirate/voleur. Au cours de ces péripéties, il va être en proie à des aventures où la magie et le surnaturel ne seront jamais loin.

Ainsi, nous verrons notre héros tomber dans un monde parallèle où son alter-ego est un roi aussi brutal que dans les problèmes jusqu’au cou. Heureusement, au milieu de cet imbroglio, la reine saura soigner le Cimmérien. Cependant, comme nous le voulions, le duel Conan contre « Conan » sera inéluctable. Nous aurons ensuite la fin d’un conflit entre Conan et une vieille connaissance. Alors qu’il avait disparu, emporté par un démon, l’ancien pirate manchot est de retour. Encore plus infâme qu’avant et assoiffé de vengeance comme jamais, il va traquer notre héros dans une aventure toujours aux frontières du réel avec notamment la mention d’un peuple venu d’ailleurs. Ce tome s’ingénue donc à voir Conan s’adapter à toutes les situations et ses aventures suivantes sont du même acabit puisque pour sauver la femme d’un ami, il va se retrouver au milieu d’une lutte entre puissants sorciers. La tristesse palpable à la conclusion de cette aventure sera frappante (je vous laisse le plaisir de la découverte).

Nous finissons en beauté avec en vrac : une femme voleuse aussi belle que vénéneuse, un royaume exotique aux coutumes mortelles, une secte de fanatique qui n’a rien à envier aux comploteurs de la cour. Buscema retrouve son style noir et blanc très expressif que j’apprécie avec des détails et des ombrages très fins. Une intégrale intéressante qui plaira aux fans du barbare. Certes, il manque une grande intrigue au cœur de ce recueil comme l’œil d’Erlik ou la conquête du trône du Conan mais le dynamisme de l’ensemble saura satisfaire les amateurs d’aventures.
Petite balade romantique !