6.5/10Les Tuniques bleues - Tome 55 - Indien, mon frère

/ Critique - écrit par plienard, le 19/10/2011
Notre verdict : 6.5/10 - Indien, et deux tu l’auras (Fiche technique)

De façon cyclique, comme chaque année, on a droit à un nouveau Tuniques bleues. Événement toujours attendu, quelque fois déçu et rarement étonné. Pour une fois, ce triptyque est mis en défaut. Il était attendu, on n’est pas déçu, mais on est étonné. Cauvin et Lambil ne deviendraient-ils pas des sages ?

La cavalerie des tuniques bleues a un besoin urgent de chevaux. Le cheval de Stark fait de l’emphysème, celui de Chesterfield est parkinsonien, quant à Arabesque Blutch la cache ... Il va donc falloir missionner deux soldats pour acheter des chevaux aux indiens comanches au Texas (sudiste).


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Nouvelle aventure, la cinquante-cinquième, ce tunique bleue sonne bien sérieux par rapport au reste de la série. Et c’est aussi l’occasion de retrouver des personnages secondaires que l’on connaît bien. Le périple de Blutch et Chesterfield va, en effet, les ramener à fort Bow où ils retrouveront le colonel Appeltown, sa fille Amélie et Plume d’argent ainsi que Loup gris qui s’inquiète de ne pas voir arriver de papoose (voir l’album n°49). L’humour va donc y être plus léger, les altercations entre le sergent et le caporal, somme toute, assez rares et il y aura plus d’émotion et de sentiment. J’en veux pour preuve que Blutch consolera le sergent à la fin.

Cette sensation s’exprime aussi par le jeu des couleurs. Moins éclatantes qu’à l’accoutumée (on verra moins de tuniques bleues), de nombreuses scènes se déroulent de nuit, comme pour cacher quelque chose. L’album est aussi l’occasion d’en découvrir un peu plus sur Blutch. C’est en tout cas ce que l’on croit car on reste un peu sur notre faim concernant les origines d’écureuil silencieux (un comanche libéré par les deux tuniques bleues). Chesterfield l’exprime d’ailleurs clairement : « Je ne comprends pas pourquoi les parents en auraient abandonné un ici et l’autre dans le Missouri ». Et Plume d’argent sert une explication un peu facile : « là, mystère de la vie ».

Ravi d’avoir un album des tuniques bleues un peu différent, et restant un peu sur notre faim, on quitte cette nouvelle aventure un peu le cul entre deux chaises. Reste le dessin incroyable de Lambil et de ses chevaux.


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