5.5/10Captain America - Il faut sauver le soldat Rogers !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 04/10/2014
Notre verdict : 5.5/10 - Cap ou pas Cap ?

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Captain America entame son road trip dans les années 70. Une route qui n'est pas de tout repos pour le héros bleu blanc rouge !

Captain America est un héros phare de l’univers Marvel et si les Avengers ont pu devenir les stars que l‘on connaît, c’est en partie grâce à son charisme et sa détermination à toute épreuve. Ainsi notre héros a pu très vite retrouver le panache des aventures en solo étant donné tout le potentiel qu’il avait montré en équipe. Et puis, il ne faut pas oublier que chez Timely Comics, il avait déjà sa propre série. Cependant, comme nous l’avons vu dans une précédente intégrale, il n’est pas aisé de mettre en scène le défenseur de la nation. Ce nouvel album est-il différent ? Stan Lee est toujours aux commandes en tout cas et il est accompagné de Gene Colan qui a le nom parfait pour dessiner des héros en justaucorps.

Le début de l’album est une suite de combat sans queue ni tête pour notre héros. Il enchaîne ainsi le Scorpion, Suprema et le Cyborg. A chaque nouveau combattant, on se dit qu’il est pire que le précédent. Charisme de série Z, plan à deux francs six sous, tout semble ligué pour que Cap’ sombre dans la dépression. Notre héros traverse une sorte de crise identitaire et le fait que sa copine veuille travailler, perturbe un peu l’éducation très années 30 de notre personnage. En chemin, dans l’épisode 125, il fait un passage par le Vietnam mais Stan Lee veuille à ce que son héros fasse une mission humanitaire. Il ne veut pas enliser son personnage dans une guerre controversée. Stan Lee commence d’ailleurs à se poser des questions et les place devant Cap’. Ainsi, voilà notre héros en plein quartier noir au milieu des gangs pour aider son ami le Faucon. Ensuite, il sera même accusé de trahison par ses amis. Ce qui provoquera une décision bienvenue pour booster notre héros : prendre la route.
Pierre qui roule n'amasse pas mousse ? 

 Alors que les motards et autres gangs déferlent un peu partout dans le pays qui connaît également le courant hippie, Captain America parcourt les routes pour découvrir cette Amérique qui a évolué tandis qu’il était prisonnier d’un bloc de glace. Si les Anges de Satan n’est pas le meilleur groupe d’ennemi qu’il ait eu, il permet à Cap' de rencontrer les gens qu’il défend depuis tant d’années. Il va en être ainsi tout au long de cet album avec des universitaires belliqueux et des foules en colère. Puis, petit à petit, il va également se fritter avec de vieilles connaissances. Cependant, ce point sera bien décevant tant ils seront presque ridiculisés par notre héros. Même Von Strucker ou le Crâne Rouge sont à la limite de la décence tant ils sont pitoyables. Pour sortir son héros du marasme de ses ennemis, Stan Lee va avoir une idée de génie : mettre Bucky sur les rails. Peu importe comment, il trouve un moyen de ramener (un peu) le coéquipier légendaire du Captain. Et il donne à MODOK le titre de grand chef d’orchestre de cet album. Ainsi, grâce à ce pied de nez, Stan Lee donne un peu d’épaisseur à cette année qui a été certes éprouvante mais également décevante. En effet, si Stan égratigne un peu la carapace du héros, il demeure toujours impeccable. Un problème qu’a connu également un héros de la concurrence : Superman. De plus, même si Cap’ n’a pas des pouvoirs à gogo, il se tire de toutes ses aventures avec une facilité déconcertante. En conclusion, malgré une belle conclusion, l’album se lit avec une certaine retenue. On apprécie de voir Captain America se remettre en question et étudier la société mais l’album peine à avoir un grand souffle épique et une dramaturgie à la hauteur du héros.