Dupuis : Monika T2, Millénium T6

/ Critique - écrit par plienard, le 09/10/2015

Tags : tome flammarion pierre marie dupuis albin michel

Deux albums aux dessins superbes sur des sujets forts.

Monika – Tome 2 : Vanilla dolls – note : 7/10

La deuxième partie de l’album sensuel Monika vient de paraître aux éditions Dupuis en ce mois de Septembre 2015. Sur un scénario de Thilde Barboni, Guillem March dessine un thriller de toute beauté à la limite de l’érotisme.


©Dupuis édition 2015.

Monika sort de prison après avoir été innocentée. Son implication dans les attentats des brigades crucis est enfin démentie. Mais le retour à la vie réelle et normale est difficile car elle a tout perdu et son ami Théo l’embarque dans ses problèmes. Les japonais le recherchent toujours et il est obligé de se cacher.

Le diptyque est un savant mélange d’érotisme, d’intrigue policière et de récit d’anticipation où les conflits personnels viennent compliquer les conflits politiques. Thilde Barboni, auteure du tome 3 d’Interpol et la Rose d’Elisabethville toujours chez Dupuis, signe un scénario puissant et avec assurance. Elle trouve en Guillem March l’artisan idéal pour mettre en image son histoire. Le graphisme de ce dernier se situe très loin de son premier album Souvenirs chez Paquet avec un trait beaucoup plus élégant et stylé.

Un récit qui dénote un peu dans le catalogue très sage des éditions Dupuis mais qu’il aurait été dommage de rater.

 

Millenium – Tome 6 : La reine dans le palais des courants d’air - seconde partie – note : 8/10

Pensez-vous que ce sixième album sera le dernier album BD de Millénium ? On peut espérer que non tant on a pris du plaisir à suivre Lisbeth Salander et Mikael Blomkvist dans leur quête de vérité.


©Dupuis édition 2015.

On est, ici, dans le point final de l’histoire de Lisbeth. Elle va devoir répondre des crimes qui lui sont reprochés. Mais ses ennemis vont commettre erreurs sur erreurs en cherchant à discréditer Blomkvist ou à faire apparaître Lisbeth comme une tueuse en série.

Malgré un album qui apparaît un peu plus tranquille que les autres, du au fait qu’une partie de l’intrigue se déroule au tribunal, le début et la fin continue de nous remuer. José Homs et Man (de son vrai Manolo Carot) signent des dessins puissants, dans une lumière crue toute suédoise. L’adaptation de Sylvain Runberg reste fidèle aux livres et on ne peut qu’espérer que le quatrième roman, Ce qui ne me tue pas, paru ces dernières semaines pourra faire l’objet de la même adaptation avec les mêmes auteurs de BD.