7/10Sisco - Tome 3 - Gin fizz

/ Critique - écrit par plienard, le 09/04/2011
Notre verdict : 7/10 - Elle a franchi la ligne (Fiche technique)

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L’épisode précédent a fait des vagues et Sisco se retrouve au placard à faire de la surveillance rapprochée sur une personne qui se croit tout permis : la fille du président !

A la suite de sa dernière aventure, Sisco est un peu mis au placard. C’est en tout cas son avis. Il doit tout simplement être le garde du corps de Julie, la fille du président qui n’est pas exactement une jeune fille policée.
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Pourtant le contexte politique actuel demande à être impeccable, et certains vont chercher à profiter de la faiblesse de la jeune femme pour les cocktails plus qu’exotiques. Si Sisco pensait s’ennuyer, il va vite s’apercevoir qu’il n’en est rien.

Des héros antipathiques en bande dessinée, c’est plutôt rare et des personnages qui tuent sur ordre encore un peu plus. Il y a bien le tueur de Luc Jacamon, tueur à gages à priori pas sympathique. Sisco est donc un héros à part, car au final, il n’est qu’un tueur à gages travaillant pour l’état. La notion de bien ou de mal sont inconnues pour lui. La seule notion qui lui parle est celle de l’état. Ainsi, après un premier diptyque pas franchement politiquement correct où le lecteur est obligé de suivre un personnage sans état d’âme, travaillant pour un état corrompu (ou en tout cas immoral), on le retrouve pour un nouveau diptyque s’insinuant cette fois sur les problèmes de drogue, du pouvoir et des médias.

On aura pour cet album un meilleur consensus dans le sens où Sisco fait un travail et qu’il n’est pas du mauvais côté. On a donc plus d’empathie pour lui et on s’immerge plus facilement dans ce thriller où quelqu’un cherche à tuer la fille du président. On a d’ailleurs des intrigues plus nombreuses et diversifiées et en premier lieu qui en veut à Julie et au travers elle au président ?
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Dans cet album, Sisco est plus humain notamment avec Manon - je vous rappelle qu’elle a pris une balle par sa faute dans les épisodes précédents - il en est presque pathétique.

La qualité du dessin de Thomas Legrain est toujours présente, notamment et surtout sur les scènes de paysage urbain. Il nous gratifie, encore une fois, d’une course-poursuite dans Antibes tout à fait crédible et haletante. Par contre, on est moins emballé par la mise en couleur, essentiellement sur les personnages. Elle est un peu sombre, et les traits noirs sont un peu trop marqués. Volonté de donner une caractéristique à la série ? On le verra à l’avenir.

Après l’image négative que le premier diptyque donnait à son héros, Sisco va s’acheter une nouvelle virginité en devenant un bon samaritain. Dès lors, le lecteur pourra plus facilement s’identifier à lui.