Delcourt : Wendy, Détectives, 7 Merveilles, Complot

/ Critique - écrit par plienard, le 27/09/2014

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Des séries thématiques encore et toujours, sauf une ...

Détectives, Richard Monroe – note 8/10

Deuxième album dérivé de l’album 7 Détectives dans la série-concept 7, on peut d’ors et déjà dire que vous pouvez vous jetez dessus sans tarder. Emballé par 7 Détectives, enthousiasmé après la lecture du premier album dérivé, Miss Crumble, ce second tome ne faiblit dans la qualité (scénario et dessin). Le fait que tous les albums soient du même scénariste n’est sans doute pas étranger à cela.


© Delcourt.

Richard Monroe est un détective privé californien. Renommé dans le milieu des célébrités, il a cette fois une mission de garde du corps auprès de l’étoile montante du moment, Ava Lamont. Elle est l’actrice principale de la pièce Who killed the fantastic Mr Leeds ?. Elle deviendra bientôt la suspecte n°1 lorsque James Crowley qui lui donne la réplique s’écroule lors de la première après avoir reçu une balle à blanc qui lui a perforé le crâne. Richard Monroe va alors tout faire pour disculper sa cliente malgré les apparences qui sont contre elle.

Erik Hanna et Nicolas Sure signent un album mêlant humour et action avec une pointe de mystère. Et non contents de nous procurer une bonne histoire avec de bons dessins – dans la lignée et le style des deux précédents albums – ils s’amusent à nous surprendre en semant au fil des 54 pages tous les indices nécessaires à la compréhension de l’intrigue et à la résolution des différents mystères. Et le premier d’entre eux est : comment Richard Monroe a pu réchapper à une chute de 46 étages ? Pardon 47 ? Et le seul moyen de le savoir est de vous procurer le livre.

 

Complot, La fin des templiers – note 7/10

Nouvelle et récente série-concept de Delcourt, Complot nous propose un second tome assez intéressant par le traitement original qui est fait de la fin des templiers.


© Delcourt.

Thibault de Blancheroche est un jeune templier en 1250. Fier, il est doté d’un grand courage et d’un instinct de survie sans pareil pour revenir vivant de la septième croisade. À la fin de celle-ci, les templiers ont besoin de fond et de remotiver la foi des peuples chrétiens. Ils chargent donc Thibault d’une mission secrète : retrouver le Saint-Graal ! Et au bout de sa mission, il trouvera bien plus. Un demi-siècle plus tard, les templiers sont sur le point de disparaître. Le roi philippe le Bel va ordonner leur arrestation pour récupérer leur trésor. Mais ils ne sont pas prêts de le lâcher.

Très bon album que ce tome 2 qui rehausse largement la déception du premier consacré aux origines du krach boursier de 1929. Un point commun, cependant, l’originalité des récits, qui sortent des sentiers battus sur les sujets abordés. Alcante signe un récit captivant sur un concept de Gihef et de lui-même (les deux auteurs vont alterner les scénarii de la série-concept). Ils sont bien aidés par Brice Cossu à qui on doit le Dauphin ou Paradis perdu psaume 2. On pourra d’ailleurs retrouver quelques ressemblances entre Thibault et le personnage principal du Dauphin.

 

 

Wendy, tome 2 – note 8/10

Fin du dyptique de Fred Duval et Christophe Quet avec ce deuxième tome de Wendy. Les fans de Peter Pan seront aux anges et vont retrouver le capitaine Crochet transformé en traitre à la couronne britannique  pour retrouver son monde imaginaire et Wendy en espionne du MI6. Nous sommes en pleine guerre mondiale (la première), sur le continent africain dans la région du Mozambique. Les allemands y font de drôles de manœuvres et les espions britanniques (Wendy) cherchent à comprendre ce qu’il se trame. Soupçonnant le capitaine James de traitrise, elle se laisse pourtant capturer par celui-ci pour un face-à-face assez étonnant dès le début de l’album. Les révélations y sont effectivement surprenantes et laissent incrédules l’héroïne. Le lecteur, lui, se laissera facilement prendre au jeu. Grand bien lui fasse car la suite  ne sera qu’une mise en place de ces révélations et un dernier affrontement entre les deux principaux protagonistes.


© Delcourt.

Cette série est une belle petite surprise. Et il est d’ailleurs étonnant qu’elle se termine ici tant de futures oppositions entre les personnages auraient pu être déclinées dans d’autres albums à l’image de ce qui se fait entre Olrik et Blake et Mortimer. Mais peut-être que l’avenir me démentira.

 

 

 

Les 7 merveilles, Le phare d’Alexandrie – note 6.5/10

Le tome 3 de la série-concept, 7 Merveilles, chez Delcourt est consacré à la tour de Pharos, ou autrement dit, au phare d’Alexandrie. Un phare emblématique dont les ruines ont été retrouvées il y a plus de 20 ans par une équipe d’égyptologues français dirigée par Jean-Yves Empereur.


© Delcourt.

Cette merveille va être le théâtre et l’acteur bien involontaire d’un complot fomenté contre Ptolémée II. Cela commence par la mort mystérieuse du gardien du phare, Andronykos. Le vieil homme  a dégringolé du haut du monument, en flammes. On pourrait penser que ce n’est qu’un suicide. En effet, le lieu étant fermé de l’intérieur, interdit  au non-initié et l’entrée étant gardée par des soldats. Rien ne laisse à penser qu’une personne ait pu rentrer pour assassiner le pauvre homme. Pourtant, le roi Ptolémée II chargement son plus fidèle et incorruptible général, Kiostrates, d’enquêter sur cette mort mystérieuse.

Luca Blengino (scénario) s’adjoint, cette fois-ci, les services d’un dessinateur italien, Tommaso Bennato pour une enquête tout à fait excitante. Jusqu’au bout, on se laisse prendre par les évidences. Le duo formé par le général Kiostrates et le jeune mathématicien Mathyatu est très classique (la force et l’intelligence) mais marche plutôt bien. Les deux personnages sont opposés en effet sur leur vision de la vie. L’un prône une certaine liberté, alors que l’autre est dévoué au corps de l’armée et à son chef.