8/10Dargaud : Le fils du soleil

/ Critique - écrit par plienard, le 15/12/2014
Notre verdict : 8/10 - Presqu’aucun Grief contre cet album !

Tags : nury fabien soleil fils tome grief histoire

De l’aventure dans les îles du Pacifique par Fabien Nury, ça se prend toujours !

Fils du soleil est une adaptation, aux éditions Dargaud, par Fabien Nury  et Éric Henninot de deux nouvelles de Jack London, Le Fils du soleil et Les Perles de Parlay. Et pour être honnête, rien que ces trois noms sont déjà une invitation à l’aventure de qualité.


©Dargaud édition 2014.

L’auteur de Croc-Blanc adapté par celui de Je suis légion, Il était une fois en France, et plus récemment Tyler Cross, Atar Gull ou Mort au tsar , le tout dessiné par l’auteur du tome 3 de XIII Mystery et deux tomes de Carthago, on ne s’étonne pas de passer un bon moment de lecture. Le lecteur s’évade dans les îles Salomon, dans le Pacifique, avec un personnage charismatique, David grief.

David Grief, c’est un peu le Largo Winch de Jack London. Un homme richissime, plutôt beau gosse, avec des principes humanistes et stricts. Pour lui, une parole est une parole, et une dette doit être remboursée, aussi petite soit-elle. Il y va de sa renommée. Ainsi, quand le négociant Jacobsen refuse de lui rembourser ses 1200 livres, il le poursuit, quitte à risquer sa vie. Et au cours de cette chasse à l’homme, il apprend que le vieux Parlay a convié tous les négociants de la région pour vendre ses fabuleuses perles. Tous, sauf lui !

Une bonne BD d’aventure dessinée d’une main de maître par Éric Henninot avec quelques belles cases et aussi et surtout quelques personnages intéressants et complexes. Au point qu’on en regrette que ce ne soit que des nouvelles et que certains personnages n’aient pas été creusés plus en avant (notamment les hommes d’équipage accompagnants David Grief). Dans le même ordre d’idée, si les psychologies de Grief et du vieux Parlay sont assez bien explicitées, réduire l’énorme prise de risques des négociants à une simple question de cupidité apparaît un peu juste d’autant qu’elle est peu mise en valeur. La fin apparaît donc un peu rapide.


©Dargaud édition 2014.