Zodiaque - Tome 12 - L'expérience du Poissons
Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 26/02/2013 (Tags : zodiaque tome corbeyran delcourt livres eur poissons
C’est le dernier signe qui n’a pas eu droit à son album et à son horoscope made in KRINEIN. La chose va maintenant être réparée :
C'est bien la seule !- Travail : Vous êtes obnubilés par un sujet mystique qui va vous entraîner au bord du réel. De là à vous prendre pour un Dieu, il n’y a qu’un pas !
- Amour : Vous êtes appréciés par votre entourage et vos voisins. Mais surveillez-vous car dernièrement vous avez eu des réactions étranges.
- Santé : votre travail porte atteinte à votre intégrité morale et psychique. Mais est-ce une raison pour devenir invisible aux yeux des autres ?
Commencé il y a un an, l’audacieux projet de Guy Delcourt et Éric Corbeyran avec Zodiaque est en passe d’être réussi. 12 albums en un an, avec plus ou moins de bonheur pour le lecteur. S’inscrivant tous dans une intrigue plus large qui verra sa conclusion dans un treizième album, Le plan du serpentaire, les albums avaient chacun leurs caractéristiques propres. On s’intéresse ici à Frank Salmon, du signe du poisson.
Frank a disparu. Les inspecteurs Dubreuil et Morin enquêtent et découvrent qu’il a soudainement changé de comportement dans les derniers jours avant sa disparition. Ils vont même faire le lien avec un vol étrange de tableaux, six mois plus tôt, aux Pays-Bas.
On connaissait le personnage du Poisson pour l’avoir croisé dans l’album consacré au Sagittaire. Ils nous avaient d’ailleurs fait bonne impression, laissant penser que ce personnage était compliqué à souhait. Pour ceux qui n’auraient pas lu ce neuvième album, cela n’a aucune importance, la série pouvant être découverte par le biais de n’importe quel album.
Ici, c’est peut-être la seule fois où le personnage-titre ne joue pas les premiers rôles. Il en est même absent une bonne partie (la moitié !). Normal, me direz-vous, il a disparu. Toujours est-il qu’il n’est, du coup, pas vraiment creusé. Vous en apprenez un peu plus tout au long de l’enquête, mais de là à pouvoir réellement le définir, c’est compliqué.
Ce sont plutôt les inspecteurs qui tirent leur épingle du jeu, notamment Dubreuil et ses tics avec sa cigarette. Si le dessin de Banovic n’est pas formidable, c’est le moins que l’on puisse dire – avec un travail sur les ombres et les lumières qui n’est pas loin d’être horripilant – il a su mettre en avant le jeu du personnage. Et c’est un peu le seul intérêt du livre. C’est trop peu malheureusement pour être satisfaisant.
Il reste l’intrigue qui va se terminer avec le treizième album. On en espère beaucoup. Mais n’est-ce pas déjà trop au vu des 12 premiers albums ?
DR.