8/10Les Reines de sang - Isabelle, la louve

/ Critique - écrit par plienard, le 24/10/2012
Notre verdict : 8/10 - Seule et contre tous (Fiche technique)

L’histoire commence comme la série télévisée des Rois maudits. Jacques de Mollay est en passe d’être brûlé sur la place publique. Parmi l’assistance, le roi de France, sa fille Isabelle et son gendre le roi d’Angleterre. Ce trio est l’objet du diptyque annoncé consacré à la reine de sang, Isabelle, surnommée la louve de France.


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Cette femme, belle et intelligente (normale, elle est française) est mariée au roi d’Angleterre, Édouard, homosexuel reconnu. Ce mariage politique entre la France et le pays d’Albion ne fait évidemment pas le bonheur de la jeune femme. Prise au piège entre son désir du bonheur et la raison politique, son besoin d’amour et les codes de la cour royale, elle se sent terriblement seule. Il lui reste son fils, mais pour combien de temps encore dans une époque où la place de la femme dans la société est inexistante et où celle d’une reine se résume a de l’apparat. Elle sera pourtant l’un des déclencheurs de la plus grande guerre médiévale d’Europe.

Les auteurs de ce diptyque sont Thierry et Marie Gloris. Tout deux ont fait des études d’histoire et on connaît le premier pour des séries – historiques bien entendu – comme Waterloo 1811 ou  le codex angélique toujours chez Delcourt. Quant à sa femme, c’est leur première collaboration sur une bande dessinée.

Le dessinateur Jaime Calderon est espagnol. Déjà à l’œuvre sur une série historique Les voies du seigneur chez Soleil, son trait est ici parfaitement adapté à l’ambiance médiévale du récit. Aidé par les couleurs de Johann Corgié, il nous plonge dans une époque de noblesse et de perfidie très réaliste.

Après les deux premiers tomes consacrés à la reine Isabelle et à la reine Aliénor, on peut déjà dire que la série Les reines de sang a déjà de bons atouts. Au travers de la qualité des récits, on sent que les scénaristes savent de quoi ils parlent.


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