Pico Bogue - Tome 5 - Légère contrariété
Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 24/11/2011 (Tags : pico ana bogue tome roques dominique dormal
Une chevelure rousse et une chevelure blonde viennent, périodiquement, mettre un peu de bonheur dans le cœur des lecteurs. Simple, joli, efficace, Pico Bogue ne souffre d'aucun défaut. Il en est encore plus énervant ...
Depuis le 03 Novembre et jusqu’au 07 décembre 2011, Alexis Dormal expose à la galerie BDArtistes de Paris les planches originales et les dessins de sa série Pico Bogue dont le succès ne se dément pas et qu’il partage avec sa mère, la scénariste Dominique Roques.
DR.Depuis 2008 et le premier album et à peu près à la même époque, un Bogue tombe dans les étals de nos libraires. Un petit gamin, nommé Pico Bogue (eh oui, quel drôle de nom, nous fait rire tous les ans avec sa répartie cinglante, sa philosophie toute enfantine et sa coiffure rousse (tout philosophe). Cinq albums qui le raconte, lui, sa famille et ses amis.
Tout d’abord, Ana ana, sa petite sœur. Une petite blonde qui marche sur les traces de son frère, au grand de ses parents. Un père et une mère, justement, qui subissent les réflexions et les vengeances verbales de leurs enfants. Ils vont avoir le malheur de partir une semaine sur un voilier avec des amis sans les emmener, ce qui amènera le jeune rouquin à dire que ses parents « ont inventé la fusion du noyau familial ».
Il y a aussi Papic et Mamic, entendez le grand-père et la grand-mère qui manient aussi bien la répartie que leurs petits-enfants. Ce doit être génétique ! N’oublions pas, non plus, les amis avec la copine d’Ana ana et les copains de vélo de Pico. Et tout ce petit monde a droit à son moment de gloire comme de vexation.
Si l’abandon des enfants par les parents (selon les enfants Bogue) tient une bonne partie de l’album, les auteurs montrent, encore, une grande inventivité dans les situations. Au bout de cinq albums, aucune impression de déjà-vu ne se ressent. Mais si les textes sont quelquefois hilarants, le dessin est d’une qualité incroyable. Faisant penser au petit Nicolas par ses couleurs et son côté pastel, Alexis Dormal parvient, avec un simple petit trait, un mouvement de sourcils, à marquer une expression de visage, et uniquement en travaillant sur les sourcils, les yeux et/ou la bouche. Cela en fait autant la réussite que les textes.
Noël approche à grand pas et les albums édités en ce moment ne vont pas faciliter la tâche du lecteur à choisir le cadeau idéal. Tout le monde s’est mis en quatre pour se démarquer. Mais après avoir été abandonné par ses parents, il ne faudrait pas, en plus, que Pico soit oublié par les lecteurs.
Du 3 novembre au 7 décembre 2011
Galerie BDArtistes
55, rue de Condorcet
75009 Paris