I.R.$ - Diptyque 5 - Les comptes secrets du Vatican
Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 24/07/2010 (En parallèle de l'enquête sur d'étranges liens qu'il peut y avoir entre la banque du Vatican et d'anciens officiers nazis, les prémices du scénario des prochains épisodes nous sont dévoilés.
Le mois de juin 2010 peut être marqué d'une pierre blanche pour les fans de la série IR$. Le dernier album n°12, Au nom du président, est sorti en même temps que son spin-off All watcher n°4, la spirale Mc Parnell. En sus de ces deux sorties, Le Lombard édite les épisodes précédents sous forme de diptyques. Au final, cinq diptyques paraissent regroupant chacun deux des dix premiers albums et constituant une histoire complète. Voici donc le dernier regroupant les albums Liaisons romaines et La loge des assassins.
Larry B. Max est agent du fisc, mais pas un simple bureaucrate qui vérifie les déclarations du commun des mortels. Il fait partie de l'élite du fisc. Ce qui lui permet de voyager et de vivre des périlleuses aventures. Car les gens qu'il contrôle sont ceux qui ont des choses à se reprocher. Et dans cet album, la personne en question n'est rien moins que le banquier du Vatican, monseigneur Markus Scailes (néanmoins citoyen américain).
Larry va identifier des mouvements d'argent anormaux qui transitent des comptes du Vatican vers le compte d'un ancien officier SS, le major Reitmann. Mais quel peut être le rapport entre ses virements et de mystérieux projets caritatifs ?
Parallèlement à cela, Kate Absynth, a la possibilité de refaire une carrière d'actrice à Hollywood. Mais elle a besoin d'un support, d'une aide qu'elle ne trouve pas, qu'elle ne trouve plus.
Qu'il est bon d'avoir les tenants et les aboutissants d'une histoire en même temps. Sans dénigrer le principe d'une histoire sur deux albums, on peut remercier Le Lombard de cette initiative pour tous ceux qui ne connaissent pas encore la série. C'est l'occasion de faire son retard rapidement et à moindre prix.
D'autant que l'histoire est en tout point passionnante, et pour plusieurs raisons. La première est que, connaissant les histoires suivantes (albums 11 et 12, prochain diptyque ?), on perçoit la préparation et les bases de ce qui va faire l'objet de l'intrigue sur les deux albums suivants. Et là, le travail du scénariste nous apparaît clairement. Et comme un jeu, on pourra remarquer les allusions non dissimulées du scénariste à deux autres de ses séries (chez Dargaud !) : Le Scorpion (page 6, case 2) et Cassio (page 65, case 5 à 9). Deuxièmement, même si on se paye encore une fois une histoire sur les nazis et le Vatican, la voie prise pour la conclusion est tout à fait originale. On retrouve aussi un Larry sexy et dragueur, tel un James Bond auquel on a l'habitude de le comparer.