Angoulême 2012 : le palmarès
Bande Dessinée / Actualité - écrit par plienard, le 30/01/2012Tags : prix angouleme festival fauve editions album dessinee
Le festival est maintenant terminé. On connaît tous les lauréats et le prochain président du 40ème festival international de la bande dessinée à Angoulême, Jean-Claude Denis !
Le président Jean-Claude Denis.Grand Prix de la Ville d'Angoulême : Jean-Claude Denis- Fauve d'or du meilleur album : Chroniques de Jérusalem (Delcourt) de Guy Delisle
- Prix du jury : Frank et le congrès des bêtes (L'Association) de Jim Woodring
- Prix de la série : Cité 14 - saison 2 tome 1 - "Chers corrompus" (Humanoïdes associés) de Pierre Gabus et Romuald Reutimann
- Prix Révélation : TMLP (Ta mère la pute) (Cité sous Terre éditions) de Gilles Rochier
- Prix Regard sur le monde : Une vie dans les marges - T1 et 2 (Cornélius) de Yoshihiro Tsatsumi
- Prix de l'Audace : Teddy Beat (Requins Marteaux) de Morgan Navarro
- Prix Intergénérations : Bride Stories - tome 1 - (Ki-moon) de Kaoru Mori
- Prix du Patrimoine : La dynastie de Donald Duck - Intégrale de Carl Barks - Carl Barks
- Prix de la BD Fnac : Portugal (Dupuis) de Cyril Pedrosa
- Fauve du Polar : Intrus à l'étrange (Boîte à bulles) de Simon Hureau
- Prix de la BD alternative : Kus ! - volume 9 - Périodique édité à Riga (Lettonie)
- Fauve Jeunesse : Zombillénium (Dupuis) - tome 2 - "Ressources humaines" d’Arthur De Pins
- Prix des Écoles d'Angoulême : Où es-tu Léopold ? (Dupuis) - tome 2 - de Vincent Caut
- Prix d'Angoulême de la BD Scolaire parrainé par la Caisse d'Epargne à Valentin Morice, 14 ans, de Caraman (Haute-Garonne)
- Prix du Meilleur graphisme à Cécile Bidault, 17 ans, de Melun (Seine-et-Marne) pour L'Ennui
- Prix du Meilleur scénario à Nicolas Guine, 16 ans, de Tours pour "Une moustache qui en dit long"
- Prix Humour à Arthur Pascal, 13 ans, d'Ambares Lagrave (Gironde) pour "Paul et Tool"
- Prix Coup de Coeur à Line Hachem, 15 ans, de Paris pour Egocentrique
- Prix Jeunes Talents à Jérémie Moreau pour Le suicidaire altruiste
- Prix de la Révélation blog : Marie Sperale pour Les lapins ne courent plus dans les champs
DR.Il est amusant, voire curieux, de remarquer que la maison Dupuis remporte 3 prix alors qu’elle a décidé de ne plus se rendre à Angoulême pendant quelques années (jusqu’en 2014 ?) suite à un décalage trop grand entre elle et le festival dans la ligne éditoriale. « Nous ne faisons pas partie des éditions fondatrices d'Angoulême. Notre production n'a jamais été ressentie comme un must à Angoulême. Le festival, dans ses gènes, dans sa sélection ou ses prix, est éloigné de notre ligne éditoriale qui reste très grand public. On comprend la nécessité pour le FIBD de tenir sa propre ligne éditoriale. Mais le problème, c'est que l'on se sent trop en décalage par rapport au festival. Et puis, venir à Angoulême coûte cher, en temps comme en argent. » (Article à Sud-Ouest, fin Septembre). On peut même penser que la nomination de Jean-Claude Denis, au-delà de sa qualité d’auteur, permet aussi de faire un appel du pied à la maison d’édition belge.
Le futur président, en 2013, publie ses premières planches d’André le corbeau en 1978, dans le journal Pilote puis en album aux éditions Dargaud (1980 à 1984). La même année 1978, paraît, aux éditions Casterman, un conte pour enfants, Oncle Ernest. S’ensuivront des partenariats avec Futuropolis (Cours tout nu en 1979, Luc Leroi de 1981 à 2000, Nouvelles du monde invisible en 2009, Le sommeil de Léo en 2006 ou Tous à Matha ! en 2010 – 2011), Casterman (Luc Leroi, Rup Bonchemin de 1981 à 1983), Les humanoïdes associés (Les 7 péchés capitaux en 1983), Albin Michel (de 1991 à 1995, L’ombre aux tableaux, Bonbon piment, Le pélican, Drôles d’oisif ou le dernier de la Houpe) et Dupuis (La beauté à domicile, Un peu avant la fortune, et Quelques mois à l’Amélie).
Il fut récompensé par un prix du public en 1987 au festival d’Angoulême pour Le nain jaune, un épisode de Luc Leroi (Futuropolis / Casterman), prix du Drugstore Opéra en 1979 pour Cours tout nu, prix des libraires BD à Blois en 1991 pour L’ombre aux tableaux et prix du dialogue et de l’écriture en 2003 au festival d’Angoulême pour Quelques mois à l’Amélie.
Au final, le palmarès n'est pas très élitiste ni très underground et est plutôt sage. On pouvait, peut-être, attendre quelque chose de différent de la part d'Art Spiegelman.