6/10La Grande évasion - Tome 3 - Void 01

/ Critique - écrit par plienard, le 01/01/2013
Notre verdict : 6/10 - Évasion dans l'espace (Fiche technique)

Le mois d’Octobre 2012 aura vu une actualité double pour Sean Phillips. En collaboration avec Ed Brubaker (Incognito), il publie le premier album de leur toute nouvelle série Fatale et participe à la série thématique La grande évasion chez Delcourt, titrée Void 01. C’est ce dernier album qui nous intéresse aujourd’hui.


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John cherche à s’échapper, non pas parce qu’il se trouve sur le gigantesque transporteur pénitentiaire, Goliath 01, mais bien parce que le commandant de ce vaisseau, le colonel Mercer, a complètement pété les plombs. Suite à un incident qui a endommagé gravement la station spatiale, le militaire a refusé que l’équipage quitte le navire. Il a donc tranché dans le vif du sujet, au sens propre comme au sens figuré.

C’est un huis clos assez haletant que signent ici le duo Erik Hanna et Sean Phillips, respectivement au scénario et au dessin. Le premier est un habitué des séries thématiques chez Delcourt. Après Le kaiser (Le casse) et le très bon 7 détectives (7), il scénarise ici un nouvel album pour une troisième série La grande évasion. Dans le même genre, le dessinateur Sean Phillips n’aura signé qu’un album de la série 7, Sept psychopathes, mais bien d’autres albums comics chez Vertigo, DC Comics ...

Être enfermé dans une prison volante, au milieu de l’espace, est le paradoxe inquiétant auquel est soumis John. Les auteurs, aux influences cinématographiques certaines comme 2001 odyssée de l’espace ou Shining, expriment clairement la folie d’un homme. Soumis à un stress important, il va peu à peu perdre pied et se mettre à avoir des hallucinations. Sa petite amie qui se promène complètement nue, un cirque, des morts qui lui parlent... Comment ne pas devenir fou quand un psychopathe peut à tout moment vous trancher le tête ?

Un dessin sombre qui fait penser aux albums de La guerre éternelle de Joe Haldeman et de Marvano et un découpage fait pour dérouter le lecteur, les intentions des auteurs sont plutôt bonnes. Mais le mélange ne prend pas vraiment. On ne s’étonne guère de la conclusion de fin que l’on sentait plus ou moins venir. C’est au final un peu plat et trop obscur. Enfin, je ne comprends toujours pas pourquoi l’album Titre Void 01 ?


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