Soleil, ou comment apprendre les consonnes

/ Critique - écrit par plienard, le 24/09/2014

Tags : arabe lettre lettres francais alphabet prononciation voyelles

Après les voyelles, faisons réviser les consonnes à nos chères têtes blondes avec Geeks, Rédemption, Sang du dragon, Tykko des sables, et Walkyrie.

G comme Geeks !

Geeks, tome 10 – 7/10

La  série des Geeks est à la page, ce qui tombe bien pour un album BD. Si vous avez déjà été au milieu d’une discussion de bons vrais geeks, vous comprenez mieux le pourquoi du comment de la chose.


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Un geek est par définition un geek. C’est tout, rien à dire de plus. Être à la pointe de la technologie, accros aux jeux vidéo, passionnés par l’heroic fantasy, admiratifs de série TV, acharnés de social network, et collectionneurs de bizarrerie Star Warsienne, pas de doute vous êtes un geek. Forcément, il y avait moyen de faire une BD bien marrante et du coup, on en est au tome 10 comme quoi, l’humour geek cela marche. Dans ce nouveau tome il n’y a pas vraiment de fil conducteur, juste un enchainement d’histoires drôles et de situations cocasses. L’album se lit avec plaisir, et on appréciera la débilité des situations. Et vu le titre du tome  « Jamais 10 sans 11 » on peut parier qu’une suite est en chantier !

 

R comme Redemption !

Rédemption – Tome 1 : Dévotion – 7.5/10

Une histoire de croisade et de rédemption, voilà en somme ce que nous propose Nicolas Tackian dans ce récit illustré par Lajos Farkas. En 1190, en pleine campagne française, le pèlerin Bernard sème la terreur au nom de la foi et d’une prochaine croisade.


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Alors qu’il avait raccroché ses armes à son retour des croisades, Adhémar de Monfort va reprendre du service. Est-ce pour répondre aux appels à l’aide de la population ou bien est-ce pour enfin se pardonner sa vie passée ? Nous ne le saurons que plus tard car dans ce premier tome, nous découvrons les lieux, les personnages et notre héros qui ressemble au leader des sept samouraïs. En effet, il a un passé marquant, il part recruter des amis à lui tandis que dans le même temps, on sent que le groupe va être rejoint par « petit jeune ». Pour finir, il se coupe les cheveux pour sa mission. Mais si l’inspiration semble évidente, Tackian y appose le contexte médiéval et les croisades pour donner de la profondeur à son récit. De plus, le travail de Farkas est propre, efficace et met parfaitement en exergue les cicatrices psychiques et physiques des personnages. Un album qui sait accrocher le lecteur de par son contexte, sa noirceur mais également par la promesse d’une aventure épique.

S comme Sang !

Le sang du dragon, tome 8 – note 8/10

Devenu invulnérable depuis qu’il s’est trempé dans le sang du dragon, le capitaine Hannibal Meriadec n’est maintenant plus un pirate. Il ne va pas pour autant resté tranquille dans son fauteuil car il veut respecter la parole qu’il a donné à sa compagne elfe, dame Elween. Ils partent donc en Amérique pour sauver le peuple Elfe victime des espagnols et des portugais. Il réunit à cet effet un équipage conséquent et hétéroclite d’hommes d’exceptions ou presque.


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Un premier cycle de terminé et voilà déjà le second qui commence. Et de quelle manière ! Le récit est conté par une sorte de moine mystérieux qui rend des comptes au pape en personne. Alors pourquoi un tel personnage s’enquiert-il du sort de Meriadec ? Qui est ce moinillon ? Ce sont les premières questions auxquelles le lecteur se trouve confronté. Mais la suite du récit n’est pas en reste avec une flopée d’informations, de nouveaux personnages tous plus mystérieux les uns que les autres et qui pourraient avoir au moins une raison d’en vouloir à Meriadec. Quant à ce dernier, il manque cruellement de modestie, fort de son pouvoir d’invincibilité.

Ce huitième tome est une entrée en matière des plus prometteuses pour ce nouveau cycle avec de superbes cases de Stéphane Créty qui nous en met plein la vue. La fin est aussi particulièrement impressionnante. Le dessinateur Créty et le scénariste Jean-Luc Istin donnant l’impression de s’être donné rendez-vous pour un final grandiose qui ne peut que vous donner l’envie de connaître la suite.

 

T comme Tykko !

Tykko des sables, tome 3 – note 6/10

Le triptyque Tykko des sables prend fin avec ce tome 3. Arleston (forcément) et Melanÿn signent toujours le scénario et Keramidas signe les dessins.


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La quête de Tykko prend donc fin ici. Je vous rappelle qu’il doit retrouver la bulle d’univers pour redonner vie à la cité des Shantides. Une quête qui l’intéresse particulièrement car la belle Ayasha y est emprisonnée.

Il se rend à la colline des 100 temples mais il doit faire vite car il lui reste peu de temps. Une douve – une sorte de serpents des sables, version monde de Troy – puise toute la magie de la cité et va la faire mourir. Dans le même temps, il faut empêcher les initiés de détruire la bulle par l’entremise de Flish devenu eunuque.

100 temples ! C’est 100 communautés d’illuminés différentes. L’album est bien trop petit pour toutes les contenir, mais on aura un léger aperçu de quelques-unes. L’imagination d’Arleston et de Melanÿn est sans bornes, mais cela ne les empêche pas d’utiliser les recettes à la mode : un temple de zombies, sérieusement, on ne pouvait pas l’éviter ? Au-delà de ce petit point, l’album est haletant. Les méchants frisent le ridicule et les gentils s’aiment d’un amour tendre et sincère. C’est comme du Disney ! C’est donc naturel qu’on retrouve Keramidas aux crayons.

 

W comme Walkyrie !

Walkyrie, Tome 2 – note 6/10 L’ase des ases

La walkyrie Gunhild, l’ase Hemrod et Alrik et ses vikings vont tenter de sauver les hommes de la folie destructrice née de l’union des elfes blancs avec les géants et Hel la fille de Loki qui ont déjà détruit Asgard. Ils vont cependant devoir affronter Freyja et ses walkyries.


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Qui ressemble le plus à une walkyrie qu’une autre walkyrie ? C’est un peu le premier reproche que l’on pourrait faire à ce diptyque ambitieux. Car l’opposition face aux walkyries est quelque peu difficile à suivre. Qui est Gunhild, qui est Freyja ? Une blonde nordique face à une blonde nordique, le dessin n’arrive à nous aider et les textes pas beaucoup plus. Cette partie est donc particulièrement difficile à passer si on ne veut pas y perdre son latin sur les légendes nordiques. Car le scénariste Sylvain Cordurié revisite ragnarök et les contes nordiques avec une pincée de fantasy avec les elfes et les nains. Il prend un malin plaisir à modifier les codes habituels avec les mauvais elfes. Le second reproche vient du fait que les explications sont nombreuses, parfois trop. Une connaissance approfondie de la mythologie nordique semble nécessaire. On peut pourtant excuser ce problème par le fait que la série prévue en 4 tomes s’est vue réduite à 2 albums suite au manque de lecteur.