Dupuis : Dent d’ours T4, Zizi chauve-souris T2

/ Critique - écrit par plienard, le 20/05/2016

L‘uchronie de Yann et Henriet face à la poésie déjantée de Trondheim et Bianco.

Dent d’ours – Tome 4 : Amerika bomber – note : 7.5/10

Le projet de bombarder New York va-t-il se réaliser ? Hanna Reitsch est en tout cas prête à réaliser le rêve de son führer et à lâcher une bombe atomique sur la ville américaine. Et Werner va tenter de l’en empêcher. Mais un lien très fort les unit depuis l’enfance, ce qui l’empêche de la tuer de sang-froid et elle, de le dénoncer aux autorités.


©Dupuis édition 2016.

Le quatrième tome de Dent d’ours aux éditions Dupuis par Yann et Henriet ne dément la bonne impression laissée par les trois premiers. Suspens et tension avec une pointe de sentiments amoureux rendent cette histoire très prenante. Les relations entre Hanna et Werner sont très complexes, entre « je t’aime mais je dois te tuer » ou le patriotisme aveugle et le sentiment amoureux qui s’affrontent, et rendent l’issue de cette histoire loin d’être évidente.

Les dessins de Henriet sont d’une efficacité à toute épreuve, en particulier le personnage d’Hanna d’une beauté incroyable. Tout cela sur fond historique véridique qui s’efface peu à peu pour laisser la place à l’histoire entre Hanna et Werner.

 

Zizi chauve-souris – Tome 2 : 700 000 aventures par seconde – note : 6.5/10

 

L’héroïne de Lewis Trondheim et Guillaume Bianco revient pour un second tome qui enfile les gags comme les perles. Des strips de quatre cases maximum sur une bande donnent à cet album une impression que les auteurs nous mitraillent de situations iconoclastes et de réparties cinglantes.


©Dupuis édition.

Leur petite fille est un mélange de Pico Bogue et d’Ana ana (la sœur de Pico) pour la répartie dans une version gothique voire trash pour l'environnement. Sa maman est seule et tente de retrouver l’âme sœur et se laisse facilement séduire par le premier venu qui lui dit des mots doux. Suzie - Zizi c’est son surnom – n’est pas dupe et ne prend pas de pincettes pour tenter de se débarrasser de ce morpion. Elle tente d’être impitoyable grâce à sa chauve-souris que tout le monde prend pour une barrette à cheveux. Mais ce n’est pas simple et ce ne sont pas les cours de Yan Chi de sa vieille professeure qui n’a pas parlé à sa mère depuis 60 ans qui l’aide beaucoup.

Cet album porte bien son titre – 700 000 aventures par seconde – tant les situations s’enchainent sans pause. Le lecteur se retrouve essoufflé rapidement mais l’album se déguste de cette manière. Sarcastique mais cependant mignonne, la petite peste de Suzie vit à cent à l’heure et ferait presque passer nos enfants pour de petits anges.


Les couvertures des 2 albums - ©Dupuis édition 2016.