8/10XIII Mystery - Tome 4 - Le colonel Amos

/ Critique - écrit par plienard, le 15/12/2011
Notre verdict : 8/10 - Vamos (Fiche technique)

Tags : xiii tome mystery boucq amos alcante colonel

Le colonel Amos enquête sur un espion israélien qui échappe à la CIA depuis des années. Un bon album de Didier Alcante et François Boucq qui enrichit la série XIII mystery, mais qui se suffirait à lui-même. Il bénéficie en plus de la magie XIII.

En même temps que sortait le best-seller annoncé du tome 20 de XIII, le quatrième album de XIII mystery, qui revisite l’univers de XIII en nous présentant les meilleurs seconds rôles, apparaissait sur les étals de nos libraires. On découvre ici Samuel Amos, colonel et manchot de son état. Et qui mieux que François Boucq pour dessiner un manchot ? Auteur, je vous le rappelle, d’un shérif manchot (de l’autre bras) dans la série western Bouncer avec Jodorowsky. Il est uni, ici, avec Didier Alcante au scénario, pour le meilleur, mais pas pour le pire.


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Samuel Amos est un ancien du Mossad. Désavoué par sa hiérarchie, en particulier Moshe Dayan chef de l’état-major de l’armée israélienne, après l’échec d’une mission commando, il trouve refuge au sein de « l’accueillante » CIA. À la demande du président des USA, Sheridan, influencé par Frank Giordino, le responsable de la CIA, il participe, maintenant, à la traque de l’espion israélien, Dovev, qui file entre leurs doigts depuis plusieurs années. C’est à cette occasion qu’il va retrouver une ancienne amie proche, Kate.

Didier Alcante a du talent. C’est indéniable. Les séries Pandora box, Jason Brice, Rani et Re-mind sont là pour en attester. Il s’attaque ici à l’univers de XIII pour y apporter sa pierre et il le fait bien. Le fan devrait être conquis. En plus du colonel Amos, on y retrouve Frank Giordino, le président Sheridan, on aperçoit Irina (qui a déjà eu droit à son XIII mystery) et Jessica Martin. Rien que pour cette raison, le fan y trouvera son compte.
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En dehors des guest-stars, l’histoire de Didier Alcante est aussi très bien ficelée. Il nous raconte Amos sur deux plans : l’un professionnel et l’autre personnel. Deux lignes directrices qui sculptent le personnage et qui apportent leurs lots de révélations et de coup de théâtre.

Théâtraux, c’est d’ailleurs l’adjectif tout trouvé pour définir les personnages dessinés par François Boucq. Ils ont de la gueule et ont une gueule. Ce trait, si reconnaissable, ne cesse de nous émerveiller. Et ceux qui aimerait en savoir un peu plus sur cet album et sur le travail de son dessinateur, une pré-view en noir et blanc avec les commentaires de F Boucq a été publiée dans le magazine Casemate Juillet n°39 et d’Août n°40.

L’univers s’enrichit donc d’un nouvel album et enrichit la galerie des auteurs de qualité après Meyer et Dorison, (La mangouste), Berthet et Corbeyran (Irina), Heninot et Yann (Little Jones), voici Boucq et Alcante avant Guerineau et Nury pour un Steve Rowland déjà très attendu.