9/10Walking Dead - Point de non retour - Un numéro 13 qui porte chance !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 16/03/2011
Notre verdict : 9/10 - Non-retour mais no problem ! (Fiche technique)

Tags : rick saison dead walking episode carol groupe

Toujours aussi prenante, la saga Walking Dead ne cesse pas de nous surprendre. Après la paranoïa, nous avons l'acceptation et la reconstruction. Un tome toujours plus subtil dans lequel les zombies vont également contribuer à ce renforcement des liens entre les personnages.

On ne présente plus le duo Kirkman et Adlard depuis le succès de The Walking Dead. Cette saga post-apocalyptique, dans laquelle une poignée de survivants tentent d’échapper aux hordes de zombies,  est devenue culte dans le monde des comics mais également pour les amateurs de séries télé grâce à l’adaptation sur petit écran. Si les deux histoires divergent, Rick est toujours le héros de cette aventure. Le tome qui est dans mes mains fébriles de rédacteur Krinein est le 13ème. Selon les coutumes, ce nombre peut être bénéfique ou maléfique. Mais peut-on survivre dans le monde des comics avec de telles croyances ? Peut-on échapper aux zombies en pensant comme cela ?


Abraham aurait-il peur ?
Nos héros se sont installés dans une petite ville dans laquelle Douglas fait office de dirigeant. L’ancien sénateur a donné un travail, une maison et des vivres à nos protagonistes mais de nombreuses imperfections jonchaient cette communauté. Rick a ainsi pris les devant et il met en place une série de mesure afin d’être efficace pour la communauté mais également pour son groupe. Cet esprit stratège va se heurter à son passé et ses propres démons. Ainsi, il va douter, réagir excessivement et se confronter à une réalité qu’il n’avait pas prévu. Si Rick paraît en pleine introspection, les autres personnages ne sont pas en reste. Abraham, le géant, a des crises d’angoisse le temps de trouver sa place et petit à petit nous allons constater que le climat ambiant entre nos survivants et la ville, va être plus chaleureux. En effet, l’épisode précédent était celui de la rencontre. Deux « tribus » désirant vivre en paix mais qui avaient connu l’horreur. Dans ce tome, nous sommes dans la mise en place de la confiance, de l’intégration des identités. Les choix de chacun vont être expliqués, les secrets révélés. Nous pourrons ainsi observer le quotidien d’une reconstruction, les liens humains qui se créent.


Les liens se renforcent-ils aussi comme cela ?
Cependant, il ne faut pas croire que tout va se passer dans la joie et la bonne humeur. Au delà des tensions psychologiques et des coups de gueule, nous aurons notre lot d’action. Cette dernière sera intra muros avec l’enquête de Rick mais elle sera également par delà le mur avec les zombies et les pillards. Au passage, des éléments se mettront en place pour un prochain tome qui sera nettement plus mouvementé. En effet, dans cette série, la paix est régulièrement mise à l’épreuve. Là où elle semble fonctionner cependant c’est entre l’auteur et le dessinateur. Une fois de plus l’alchimie opère entre les deux artistes. Le noir et blanc d’Adlard fait encore une fois des merveilles et plus que jamais les détails se bousculent. L’auteur intègre à l’univers ravagé de la série, des scènes de la vie quotidienne où l’on parvient presque à oublier ce qui peut exister derrière le mur. Les émotions sont toujours bien retranscrites et c’est un plaisir de voir la maturité de Carl ou les prises de décisions de Michonne et de Glenn.

Cet album nous balade donc de la paranoïa à l’acceptation et c’est avec plaisir que l’on découvre chaque facette des personnages. Douglas y apparaît plus charismatique que jamais tandis que les survivants s’affirment davantage et règlent les conflits qu’ils pouvaient avoir avec d’autres ou eux-mêmes. Un album subtil et efficace qui rend l’attente du prochain tome difficile.
mmm... ça croustille !