I.R.$ - Diptyque 1 - Les nazis et l'or juif
Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 12/07/2010 (En avril 1999, on découvre un nouveau héros. Il a toutes les caractéristiques d'un James Bond, mais lui traque le citoyen américain qui ne déclare pas ses impôts. Une découverte (à l'époque) qui est devenue un classique.
Le mois de juin 2010 peut être marqué d'une pierre blanche pour les fans de la série IR$. Le dernier album n°12, Au nom du président est sorti en même temps que son spin-off All watcher n°4.
Diptyque n1En sus de ces deux sorties, Le Lombard édite les épisodes précédents sous forme de diptyque. Au final, cinq diptyques paraissent, regroupant chacun deux des dix premiers albums et constituant une histoire complète. Voici donc le premier, regroupant les albums La voie fiscale et La stratégie Hagen.
Larry B. Max est un agent du fisc un peu spécial. Il a en charge de vérifier les gros virements étranges des citoyens américains. Ainsi, une superbe jeune femme reçoit régulièrement de grosses sommes d'argent. Larry enquête donc dessus (au propre comme au figuré). Il faut dire qu'il est plutôt bel homme. Il a une classe indéniable. On est loin de l'image de l'inspecteur des impôts que l'on peut se faire. Ainsi la jeune femme n'est rien d'autre qu'une tueuse à gages qui a abattu le client de Larry. Ca le met donc en pétard, et il veut savoir qui a commandité le meurtre. Si bien que le pauvre agent est obligé de faire des heures supplémentaires (déclarées à n'en pas douter). Son enquête va alors le mener jusqu'à un milliardaire célèbre, Moshe Geldholf et le scandale des banques suisses avec l'or des juifs après la seconde guerre mondiale.
Qu'il est bon d'avoir les tenants et les aboutissants d'une histoire en même temps. Sans dénigrer le principe d'une histoire sur deux albums, on peut remercier Le Lombard de cette initiative pour tout ceux qui ne connaissent pas encore la série. C'est l'occasion de faire son retard rapidement et à moindre prix.
Le trait de Vrancken est dur et réaliste, mais manque encore de finesse. On a donc des cases avec des personnages un peu trop fixes et des mouvements un peu trop robotisés. Mais on sent déjà une amélioration dans le second tome. On découvre un héros original avec une coupe de cheveu un peu trop courte. Le dessinateur débute et ça se voit. Des problèmes de proportions sont à remarquer (case4, page 10). Mais le dessin est élégant et plaisant.
Côté scénario, on comprend bien les enjeux de chacun, et notamment le problème des juifs avec les banques suisses. Cela a un côté didactique attrayant. Mais sur le second tome, les explications font place à l'action, dans un style « James Bondien ».
Premiers épisodes d'une série qui dure depuis plus de 10 ans, les auteurs ont misé sur des sujets sûrs : les nazis, les juifs, l'argent. Encore faut-il du talent pour mettre en forme tout cela. Les auteurs semblent l'avoir. En tout cas le public est au rendez-vous.