X-men - 1969-1970 - Intégrale
Bande Dessinée / Critique - écrit par Canette Ultra, le 06/01/2012 (Tags : men integrale comics marvel panini tome uncanny
Dernier baroud d'honneur pour la première équipe avant de sombrer dans les oubliettes quelques temps. Nos héros vont toutefois finir en beauté grâce à Neil Adams qui va mettre en valeur nos héros favoris à partir de la seconde partie de l'album.
L’intégrale 1969-1970 des X-Men est l’ultime album avant le renouveau de l’équipe. En effet, après ces aventures, les héros vont être abonnés aux apparitions dans d’autres séries comme le Fauve dans les Vengeurs ou Spiderman et leurs aventures en équipe vont être abonnées aux rééditions. Rien de bien glamour pour un groupe qui a un potentiel énorme. Les aventures des mutants dits de « l’ancienne équipe » ont-elles passées l’épreuve du temps ? On comprend mieux pourquoi un remaniement futur sera primordial pour l’avenir du groupe. Nous reviendrons dans cette critique sur les dessinateurs puisque deux noms sautent aux yeux dans ce recueil : Werner Roth et Neil Adams. Dans l’intervalle, nous pouvons déjà parler de Roy Thomas qui signe la plupart des histoires et qui est de retour sur la série après une brève pause. Il a notamment travaillé sur les Vengeurs et sur le personnage de la Vision mais également sur Conan où il fera un excellent travail. Il sera le successeur de Stan « the man » Lee chez Marvel.
Havok dans son beau costume ! On peut clairement distinguer deux périodes sur cet intégral, celle de Roth et celle d’Adams. Werner Roth est un vieux de la vieille et il n’est pas très novateurs à l’époque où il atterrit sur X-Men. Son boulot, bien que correct, ne déchaîne pas les foules tant on ressent le classicisme des Comics de la décennie passée. Les décors sont vides, les personnages sont assez plats et ce n’est pas le rythme de travail de Roth qui va permettre de booster les intrigues qui sont également à la traîne. On tente bien de nous introduire plus avant Polaris et de nous présenter le frère de Cyclops mais c’est mollasson. Cependant, nous restons malgré tout sur l’album car ses X-Men ont tout de même certains charmes comme le faits d’être rejetés parce qu’ils sont mutants ou encore de ne pas être si lisses que les Fantastic Four.
Sunfire, tout feu tout flamme ! Heureusement, Neil Adams arrive sur la série et il est détonant. Son style crève littéralement l’écran et il semble comme possédé puisqu’il a l’air capable de dessiner jour et nuit. Les muscles sont saillants, l’action crève littéralement la page et les émotions des personnages bien qu’exagérés donnent la vie qui manquaient au groupe. Cyclops est particulièrement expressif malgré la visière qui masque la moitié de son visage. On décèle sa personnalité à venir avec son côté à fleur de peau malgré son apparente froideur. Le duo Adams/Thomas va être particulièrement efficace et les histoires vont être prenantes. Nous aurons (en vrac) droit au retour de Magneto dont une magnifique histoire en terre sauvage où la violence va plonger les X-Men dans un monde bien moins guilleret et propre, des Sentinelles ou encore une superbe intrigue avec Sauron. L’intrigue avec Sauron va permettre également à nos héros d’introduire un personnage qui fera date dans l’univers X.
Un album pivot qui pose quelque part, les bases de la prochaine équipe avec des personnages plus extrêmes dans leur tempérament mais aussi dans leurs actions. S’il est vrai que la première partie de cette intégrale ne va pas vous transporter plus que cela, la seconde partie en revanche vaut le coup pour le dynamisme et la richesse des intrigues proposées.