Spider Woman - les enquêtes de Jessica Drew !
Bande Dessinée /
Critique
- écrit par Canette Ultra, le 28/11/2013
Tags : spider woman jessica drew marvel man hydra
Spider Woman n'a aucun lien avec l'homme araignée sauf d'avoir Brian Michael Bendis qui se penche sur son cas. Loin d'être une énième héroïne, elle est également une femme. Bendis accompagné de Maleev pour les illustrations nous le prouvent.
Ces dernières années, Brian Michael Bendis a beaucoup pesé sur l’univers Marvel. Son nom est synonyme d’Eisner Award et il est incontournable sur beaucoup de séries comme Ultimate Spider-Man et des sagas comme Secret Wars ou Secret Invasion. En parlant de cette dernière, nous avions pu découvrir que Spider-Woman faisait partie des personnalités usurpées et par la reine des Skrulls qui plus est. La belle héroïne, à la suite de cette aventure, doit donc se reconstruire dans un monde où son image de marque en a pris un coup. Un personnage tourmenté assurément et pour pouvoir retranscrire cette idée, Bendis demande à son ami Alex Maleev d’illustrer cette histoire. Maleev et Bendis, c’est une histoire qui marche puisqu’avec Daredevil, un Eisner Award était tombé. Autant dire que cette série a de sérieux arguments à proposer.
Un petit côté Eliza Dushku avec ce haut ! Spider-Woman a eu des débuts difficiles. En effet, elle est d’abord née d’une nécessité juridique puisque, pour éviter que le nom ne tombe chez la concurrence et soit une éventuelle menace sur Spider-Man, un comics devait naître. Ainsi est apparu en 1977, Jessica Drew qui allait devenir Spider Woman. Etant donné que la naissance a été troublée, autant en faire une héroïne tourmentée avec des parents terroristes, des scientifiques sadiques et une héroïne dont la solitude était le pire ennemi. Tellement seule que même les scénaristes semblaient ne pas rester jusqu’à son apparente mort au terme de sa série. La mort n’est jamais bien définitive dans les comics et la belle Jessica va revenir pour accompagner d’autres héros comme Wolverine. Son amitié avec Wolverine sera précieuse et aidera la jeune femme lorsqu’elle intégrera les Vengeurs. Bendis a saisi l’essence de Jessica pour remettre le personnage en avant tout en développant un peu les conséquences de son « invasion secrète ».
C’est ainsi que nous retrouvons Jessica Drew plus seule et désespérée que jamais. Elle estime qu’à part Wolverine (et encore), elle en a bien bavé. Elle se demande comment continuer à vivre après que la reine des Skrulls ait pris sa place. C’est alors qu’Abigail Brand apparaît dans la vie de l’héroïne et lui propose un job. Puisque les Skrulls lui ont volé sa vie, elle va pouvoir maintenant les chasser pour prendre la leur. Elle devient donc agent du S.W.O.R.D., un groupe supra secret contre les menaces aliens. Direction donc Madripoor, la cité du crime pour retrouver les fugitifs. Dès lors, Spider-Woman va baigner dans l’action, le sang et la sueur. Au cours de cette bataille, elle va commencer à redevenir la femme forte qu’elle était. Dommage que le passage avec Mme Hydra soit un peu poussif car cela ruine un peu l’aspect solitaire de la quête de Jessica et nous plonge presque dans le soap opera avec Mme Hydra qui veut jouer les gentilles « maman » et Jessica en fille rebelle. Mais bon, Bendis joue ses gammes et le travail est tout même agréable.
Cette sensation est également le fruit du travail de Maleev qui monte en puissance et en maîtrise au fil du récit. Son travail à la gouache fait mouche et donne littéralement vie à Madripoor. Les passages aériens ne seront pas les meilleurs souvenirs de cet album notamment à cause des prises de vue qui ne rendent pas l’action très prenante. Cela dit, je pinaille et Maleev parvient haut la main à donner à Spider-Woman une force et une émotion que peut d’artiste ont su saisir. Un album sympathique sur la renaissance d’une femme et d’une héroïne au travers d’une intrigue musclée que n’aurait pas reniée Wolverine. Néanmoins, une aventure à découvrir pour le travail de Maleev.
Maleev a réussi à rendre Spider Woman encore plus belle !