7/10Skipper - Tome 1 - Somalia

/ Critique - écrit par plienard, le 09/05/2012
Notre verdict : 7/10 - Pirates de Somalie (Fiche technique)

Tags : tome skipper dupuis somalia livres gihef callede

L’actualité des pirates est assez riche ces dernières années. Il y a bien sûr les divertissants films avec Johnny Depp auxquels on pense en premier lieu. Mais moins drôles, et plus contemporains, on pense aussi aux pirates de Somalie qui attaquent les plaisanciers en croisière ou les navires de marchandises. Et c’est à ces derniers que l’album se rapporte. Un peu moins sexy et moins drôle donc que les aventures de Jack Sparrow, mais pas moins réussi en ce qui concerne l’intrigue.


Je n'aurais pas mieux dit.
Ewann Kerrian traîne sa peine dans les mers chaudes grecques à balader les touristes américains. Ancien skipper renommé, il a perdu sa femme et noie son chagrin dan les bouteilles d’ouzo. La vie n’a plus  beaucoup de sens pour ce marin lorsqu’un ancien ami journaliste, Jacques Lamontagne, le contacte pour une mission : retrouver un journaliste disparu en mer rouge. Touché par le désespoir de la femme de ce dernier, il accepte.

On suit le trio imaginé par Callède et Gihef et dessiné par Lenaert. Sans être exceptionnel, le trait de ce dernier remplit son rôle à merveille. Résolument réaliste, le dessin manque parfois de détails et de prises de risques. Pourtant, on lit l’album sans problème avec le sentiment d’avoir passé un bon moment de divertissement au final. Le plus venant sans doute du fait que les auteurs ont pris le parti de la réalité et du réalisme. Pas de mièvrerie ou de raccourcis faciles, l’histoire est crédible avec ses instants tragiques et ses moments d’émotion. On frise parfois le caricatural avec l’agent de la DGSE ou le vieux marin français désabusé mais rapidement l’intrigue reprend le dessus et met ses personnages dans le rang.

Au final, on a une bonne bande dessinée, agréable à lire et à regarder. Y aura-t-il une suite ? Sans doute pas, mais ce n’est pas ce que l’on demande par dessus tout.


DR.