7/10La République du catch

/ Critique - écrit par plienard, le 26/04/2015
Notre verdict : 7/10 - Un album qui plaque au sol !

Tags : crecy nicolas catch republique casterman mario manga

Le retour de Nicolas de Crécy en bande dessinée !

La république du catch est une association de catcheur, mais aussi et surtout une association de malfaiteurs agissant pour le compte d’Enzo, un mafieux au physique improbable de bébé. Mario, l’oncle de ce dernier, tient un magasin de piano avec un ... manchot mélomane. Et quand Enzo décide de charger Mario de livrer une lettre à une très belle femme, celui-ci accepte d’autant plus volontiers qu’il pourra conduire la belle voiture de son neveu et peut-être séduire la dame en question. Mario a une confiance aveugle en la famille.


©Casterman édition 2015.

Nicolas De Crécy est de retour ! L’auteur qui cultive les univers si particuliers revient avec la magie et la poésie qui le caractérise. Lui qui s’était un peu éloigné de la bande dessinée pour s’exprimer autrement et notamment par l’illustration. Des expositions, au musée du Louvre, des parutions dans le monde entier, en Europe, aux Etats-Unis, et au Japon. C’est « grâce » à ce dernier pays que nous devons son retour, suite à la demande d’un éditeur japonais pour une publication par épisodes dans une revue.

Comment refuser une telle offre faite à un auteur européen ? Il aura quand même fallu une année pour que ce lyonnais de naissance accepte le défi. Il fait alors du manga comme il fait de la BD franco-belge : avec son style et sa manière. On retrouve les yokai (créatures surnaturelles) et les sumos de la culture japonaise remplacés ici par des fantômes et des catcheurs. Des parallèles qui jettent des ponts entre la culture européenne et asiatique.

Mais cette histoire n’est pas qu’une histoire surnaturelle, il y a de l’amour et de la difficulté d’être aimé – Mario qui n’a jamais connu de femme et qui est amoureux de la catcheuse Bérénice, Enzo qui veut retrouver l’amour maternelle -, du polar avec ces histoires de mafieux, de l’humour avec ces fantômes monstrueux tels que la perruque ou le cycliste raté. C’est dense. C’est rapide. On se laisse facilement prendre par l’histoire qui laisse entrevoir une suite possible. Cela dépend maintenant de l’éditeur japonais, mais c’est un retour gagnant de Nicolas de Crécy.


©Casterman édition 2015.