6.5/10Sept personnages

/ Critique - écrit par plienard, le 27/09/2011
Notre verdict : 6.5/10 - Une histoire imaginaire (Fiche technique)

Tags : personnages sept moliere dessin scenario livres vente

Molière est mort mais aurait été empoisonné. Ses personnages les plus célèbres vont s’unir pour rechercher le coupable. Fred Duval et Florent Calvez se retrouvent pour un bel album en forme d’hommage.

Molière est mort et c’est Jean-Baptiste Poquelin que l’on enterre. Étant homme de théâtre, il n’avait pas droit à avoir des funérailles religieuses. Il aura cependant droit à un enterrement digne mais dans le plus grand secret et sous ordonnance du roi. En retrait, quelques personnages bien connus (Agnès, Scapin, Alceste et Argan) sont présents et tristes. Tristes mais revanchards, car ils veulent connaître l’assassin de leur maître.


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Auteur prolifique chez Delcourt (Carmen Mc Callum, Travis, Hauteville house, Jour J...), Fred Duval doit aussi avoir un goût immodéré pour Molière. En 2008, il adaptait déjà Tartuffe avec Zanzim au dessin. Cette fois, il retrouve Florent Calvez avec qui il a déjà publié deux albums de Jour J (n°3 et 4).

Seconde saison de la série 7 et deuxième album de la saison après 7 survivants, la série s’est enrichie encore d’un bel album. Original par son sujet (des personnages qui veulent venger leur créateur), il est aussi un bel hommage. Très équilibré, le récit ne laisse pas la place à l’inexactitude. De nombreuses références historiques mais surtout littéraires sont faites, autant pour aider le lecteur que pour enrichir l’intrigue.

Une enquête policière menée par les quatre personnages cités plus haut ainsi que Dom juan et Harpagon. Il en manque un me direz-vous ? C’est vrai, mais cela fait partie de l’intrigue. C’est d’ailleurs un peu la faiblesse (toute relative) de l’histoire. Censé être le plus compliqué à libérer par rapport à la résurrection de Dom Juan (eh oui, ils l’ont ramené des morts !), un concours de circonstance va leur faciliter la libération du septième personnage. C’est un peu gros, mais on passera outre. On préférera l’enthousiasme qui nous étreint et nous transporte, nous donnant l’envie de (re-)découvrir les pièces de Molière.

Un dernier mot sur le dessin qui est d’une grande finesse, même si les personnages ont tendance à être un peu statique. Cependant, grâce à l’homogénéité de l’album, ce sentiment passe rapidement et certaines cases sont particulièrement marquantes, comme celle page 12 représentant Dom Juan aux enfers !

Finalement, on a un bien bel album flirtant entre historique, ésotérisme, polar, littérature. C’est complet.


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