Les héros nordiques et antiques du Lombard

/ Article - écrit par plienard, le 29/11/2013

Tags : mythologie paris dieux livre monde dieu thor

Des héros il y en a de toutes les sortes. Au Lombard, dernièrement, on en a retrouvé certains que l’on connaît bien (Thorgal), d’autres qui tentent de sortir de la masse avec plus ou moins de réussites. Le monde des Vikings est à l’honneur avec Sigurd et Vigdis et les deux albums dans l’univers Thorgal. Quant à Minas Taurus, le Sparte tente de se faire un nom.

 

Minas Taurus, tome 2 – note 5/10


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Minas, ancien soldat d’élite de Sparte aux agissements plus que cruels, en est réduit à devoir expier ses fautes par la volonté des dieux et d’Athéna en particulier. Il doit sauver des vies innocentes pour se racheter des vies qu’il a supprimées. Arrivé dans la ville de Schaenos, le premier endroit où un soldat se rend, c’est le bordel où il va trouver tout ce dont il a besoin en ce moment : du réconfort et un boulot. Il est engagé pour retrouver la fille d’un notable de la ville qui a disparu.

La série en est à son second album aux éditions du Lombard et est signée Thomas Mosdi pour le scénario et David Cerqueira pour les dessins. Cette histoire d’homme en pleine rédemption est assez plaisante même s’il est amusant de voir qu’on l’oblige à sauver des vies et qu’il tranche des jambes , transperce des têtes à coup d’épée sans vergogne. Certes, c’est en état de légitime défense et les dieux lui ont demandé de sauver des vies innocentes, adjectif important pour un soldat dont la rage est superbement rendue par le dessin. C’est pourtant le seul point positif de cet album. Car David Cerqueira ne rend pas forcément service au scénario.

Découpages complexes, couleurs criardes (l’ambiance rosée du bordel n’est pas du meilleur goût). Le pire vient sans doute des personnages posés sur des décors informatisés. C’est d’autant plus gênant qu’ils ne semblent pas à leur place, comme lévitant en l’air. Pas sûr qu’on ait envie de continuer.

 

Sigurd et Vigdis, tome 2 – note 7/10


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Sigurd, le jomsviking – mercenaire viking – et sa soif de liberté est parti le long de la Volga en direction des territoires bulgares. Il emmène avec lui, Vigdis, une fille de noble qui rêve d’aventures. Avec leur équipage, ils arrivent à Sarskoïe, dernière place forte avant les pays bulgares.

Deuxième et dernière partie de Sigurd et Vigdis, une bien étrange bande dessinée aux éditions du Lombard. Signé Hervé Loiselet pour son scénario et Benoît Blary pour son dessin, elle est autant étonnante par son récit que par son graphisme et ses couleurs. Annoncée comme étant un diptyque, on referme pourtant cet album en attendant une suite. Non pas que la fin soit bâclée ou que vous n’ayez pas toutes les réponses à vos questions. Au contraire, l’histoire et dense et complexe. Mais la vie de Sigurd et Vigdis semble promise à de nombreuses aventures et pour être honnête on aimerait les connaître.

Le dessin fleure bon l’étrange et donne, au livre un côté à part et au récit  une ambiance qui n’est pas pour déplaire. On préviendra pourtant les lecteurs qu’il est préférable de lire le premier album pour comprendre l’ensemble de l’histoire.

 

Kriss de Valnor, tome 4 – note 8/10


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Kriss de Valnor poursuit son ascension et son ambition ne cesse de croitre. Après avoir pris le trône du roi Guustavson, elle a la volonté de régner sur tous les vikings du Nord. Mais il y a au travers de son chemin de nombreux obstacles qu’elle se fait fort de franchir : le mystérieux roi guérisseur Taljar Sologhonn, l’empereur Magnus et le duc d’Auxaterra.

Quatrième opus de la série Kriss de Valnor, spin off de Thorgal, cet album est un petit régal autant pour les dessins que pour le scénario. Giulio de Vita en est le dessinateur et on croirait revoir Grzegorz Rosinski jeune. Il faut dire que ce n’est pas un débutant. J’en veux pour preuve le tome 2 du DécalogueJames Healer ou encore Wisher qui ont bénéficié de son talent.

Yves Sente est le scénariste qui a repris la série mère et qui s’amuse à créer un univers assez impressionnant dans sa cohérence. Pour preuve cet album, où les références aux tomes 11, 13, 21, 28, 30, 31, 32 et 33 (eh oui, rien que ça) montrent les passerelles incessantes à la série mère. Et si l’ensemble peut faire peur aux nouveaux lecteurs, on peur d’ores et déjà les rassurer. Il n’est nul besoin de connaître tous ces albums. Au pire (pour votre porte-monnaie) vous allez ressentir une furieuse envie de les découvrir. Ils ne sont pas, en aucun cas, un frein à la compréhension des événements.

Si Yves Sente apparaît comme un magicien dans cette affaire, on s’aperçoit de la cohérence de l’univers initial créé par Jean Van Hamme et Grzegorz Rosinski dans les 29 premiers albums.

 


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Thorgal, tome 34 – note 7/10

Le tome 34 de Thorgal emmène le héros viking jusqu’à Bag-Dadh, à la poursuite des moines rouges qui ont enlevé son fils Aniel. Mais le retour de ces moines dans cette partie du monde ne plait pas à certains. Accompagné de Petrov et la belle Salouma, il va affronter de nouveaux dangers.

Après les univers glacés et froids des précédents albums, place au désert et au sable chaud. Yves Sente s’en donne à cœur joie et Grzegorz Rosinski semble renaître tel le phénix sous les rayons ardents du soleil arabique. Thorgal va-t-il arriver à temps pour sauver son fils. Rien n’est moins sûr.