Insiders, saison 2 - Tome 1 - Narcos Business
Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 05/09/2012 (Tags : insiders bartoll tome saison jean claude evaluation
Les bonnes histoires ne finissent jamais. On avait laissé Najah (ou Isabel) Cruz seule face au grand conseil après la mort de Sam Natchez. Elle va maintenant tenter de s’emparer de la place de son ancien protecteur, mais certains parrains comme la baronne Juliette Souvault de Théoul ne l’entendent pas de cette oreille et se méfient de cette inconnue.
L
DR.es aventures de la jeune femme sont pour le moins rocambolesques. Entre la Tchétchénie, la Colombie, l’Afrique et la Russie, partout où elle va, Najah semble avoir eu une précédente vie qui la met en péril partout où elle va et pourrait gâcher sa couverture. Couverture qui n’a plus de raison d’être depuis la mort des seules personnes connaissant son existence et ce projet d'Insiders (voir la saison 1 d’Insiders et Insiders genesis). La jeune femme est donc livrée à elle-même, embarquée dans un rôle qui semble inutile et dangereux pour elle. On est d’ailleurs un peu comme elle, on se demande à quoi cela sert qu’elle continue, étant établi qu’il n’y aura plus personne pour la disculper. On comprend donc ses interrogations sur le camp à choisir. Le bien ou le mal ? si tant est qu’il y ait un camp du bien !?
DR.Au fil des années et des albums, je commence à mieux apprécier les intrigues de l’ex grand reporter Jean-Claude Bartoll. On y perçoit un grand fond de réalité dans ces histoires adaptées. Pourtant, et c’est flagrant dans cet album, tout se passe beaucoup trop vite. Une fois au Japon, l’autre fois en Suisse, le lendemain sur les pistes de ski pour se retrouver la page suivante sur un yacht en pleine réunion du grand conseil et finir capturée en Afrique noire, Najah, et le lecteur avec elle, fait le tour du monde un peu trop rapidement à mon goût. Si dans certains cas, cela est cohérent avec le déroulement de l’intrigue, dans d’autres cas, cela est moins évident (la partie de ski par exemple ?). En plus, elle ne semble prendre aucune mesure des dangers auxquels elle est confrontée et on se demande comment il est possible qu’elle ne soit pas encore morte. Il manque, à mon sens, quelques moments de pauses, pour elle comme pour nous, qui poseraient l’intrigue par la même occasion.
Côté dessin, le trait de Renaud Garreta est toujours aussi identifiable. On sent parfois la volonté de vouloir aller trop vite, ce qui rend le dessin un peu moins agréable. Faisons le souhait que les auteurs nous en montrent au peu moins la prochaine fois mais avec la même qualité et on pourra dire que ce sera parfait.
DR.