Soleil : Frankenstein T1, Ekhö monde miroir T3

/ Critique - écrit par plienard, le 12/12/2014

Tags : hachette tome folio album monde guerre jean

Il est moche et fait peur. Elle est belle et fait envie. La BD chez Soleil est à l’image de la vie : cruelle !

Ekhö, monde miroir, tome 3 – note 8.5/10

Mademoiselle Fourmille Gratule et Yuri Podrov se rendent à Hollywood pour faire signer un contrat à Norma Jean. Mais la starlette est un vrai courant d’air, un poil puéril et tout à fait capricieuse. Rien de bien extraordinaire sauf que le monde dans lequel ils évoluent est gouverné par d’étranges rongeurs, les Preshauns, qui boivent du thé à heure fixe. Nous sommes dans Ekhö, le monde miroir de la réalité et où l’électricité n’existe pas.


©Soleil édition 2014.

Troisième aventure pour Fourmille et Yuri qui n’en finissent pas de se disputer. Le pauvre garçon doit rester insensible aux charmes de la jeune femme, même quand celle-ci est habitée par l’âme de la nymphomane Norma Jean.

Christophe Arleston et Alessandro Barbucci nous régalent une fois de plus avec ce monde sucré-salé. La visite d’Hollywood est l’occasion, pour le scénariste, de revisiter quelques mythes du cinéma, des films Cléopâtre jusqu’aux actrices capricieuses comme Biz Sailor (Liz Taylor) en passant par les nababs producteurs. De nombreux clins d’œil cinématographiques – Jurassic park, Pirates des caraïbes, Harry Potter et j’en oublie... – parsèment l’album pour notre plus grand bonheur.

C’est jubilatoire et c’est un vrai régal.

Frankenstein, le monstre est vivant, tome 1 – Livre premier : 4/10

Le monstre de Frankenstein est le genre de personnage que l’on ne présente plus. Adapté de toutes les façons possibles, la créature née de l’imagination de Mary Shelley, est devenu un personnage culte de l’imaginaire populaire quand on évoque les monstres aux côtés de Dracula, des loups-garous ou des momies tueuses. La bande-dessinée n’échappe pas à la règle et Steve Niles (qui a travaillé sur Spawn ou Batman) entreprend de nous raconter ce qui s’est passé après le livre. Ainsi, la créature va nous raconter ses errances et sa découverte du monde. Si l’idée paraît séduisante, on observe une sorte de roman photo où la dépressive créature soliloque pour nous dire ce qui se passe sur chaque case. Son réveil après avoir survécu au volcan aurait pu prendre une tournure plus dynamique mais rien n’y fait. Le héros est une âme en peine et l’on finit par s’ennuyer au fil des pages. Pourtant, le dessin noir et blanc correspond bien à l’univers et au thème proposé mais son grain très 80’s n’arrive pas à égaler la finesse d’un Buscema sur Conan. Espérons que la créature se réveille un peu plus par la suite car pour le moment, elle a bien besoin d’un psy.


©Soleil édition 2014.