Dargaud : Katanga T1, Mémoires de la guerre civile T1

/ Critique - écrit par plienard, le 23/03/2017

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Deux premiers tomes pour deux séries qui s'annoncent palpitantes.

Mémoires de la guerre civile - Tome 1 - note : 7,5/10

Une série de Richard Marazano et Jean-Michel Ponzio est toujours le gage d'une lecture intelligente et moderne qui oblige le lecteur à s'interroger sur la société et son avenir. Après le Complexe du chimpanzé (3 tomes, série terminée) et le Protocole pélican (4 tomes, série terminée), déjà toutes les deux chez Dargaud, on quitte les titres aux accents animaliers pour une dénomination cette fois assez explicite.


© Dargaud 2017.

 

Nous sommes dans un avenir plus ou moins proche, où le monde est divisé en deux. D'un côté, les riches vivants dans les enclaves, et de l'autre les pauvres survivants dans les territoires. Une police, surnommée les SI (Sections d'Intervention), assure la sécurité et la préservation de cet apartheid. Vivian est le chef d'équipe d'une S.I. et au cours d'une de leur intervention, un homme des territoires leur annonce l'arrivée d'un libérateur, le Taqqun, avant qu'il ne soit abattu par erreur par un drône.
On retrouve tout le talent des deux auteurs à raconter des histoires futuristes plausibles (à moins que ce ne soit l'actualité qui ne les rendent plausibles). La palette graphique et informatique de JM Ponzio donne à ce récit un côté cinématographique et renforce cette sensation de retrouver l'ambiance de NewYork 1997 ou encore Blade runner.

 

Katanga - Tome 1 : Diamants - note : 8/10

Fabien Nury et Sylvain Vallée, les auteurs de Il était une fois en France, reviennent avec une nouvelle série chez Dargaud, Katanga.
Le Katanga est une région du Congo qui fait sécession juste après l'indépendance du pays, soutenue par quelques entreprises belges qui comptent encore profiter des richesses minières de la région. Pour le gouvernement Katangais, il est nécessaire d'assurer le calme et la sécurité de leur nouveau pays et il fait alors appel à des mercenaires. Dans le même temps, un nommé Charlie vole une valise de diamants au Congo et trouve refuge dans un camp de réfugiés tenus par des casques bleus. Son bagage va alors intéresser de nombreuses personnes.


© Dargaud 2017.

 

Une fois encore, Fabien Nury se nourrit de faits historiques pour imaginer son nouveau récit. La différence, cette fois, c'est qu'ils vont servir à donner une ambiance et il ne faudra pas y chercher une véracité historique. C'est l'occasion pour lui de faire une bonne histoire de mercenaires avec ce qu'il faut de cynisme, de complots et de trahisons. Il y a un côté Morfalous dans cette histoire qui lui apporte une aura vintage sympathique.
Sylvain Vallée offre un dessin un peu caricatural, notamment dans la représentation des africains avec des grosses lèvres et des grosses narines. Si cela peut apparaître incongru, voir indélicat, on comprend au fil de l'album que l'humour est une facette importante de cette histoire.


Les couvertures des 2 albums - © Dargaud 2017.