Carthago T4 , Deepwater prison T2 et Aéropostale - Vachet

/ Critique - écrit par plienard, le 07/11/2014

Tags : tome comics bec christophe jeunesse aventure carthago

Un spécial Bec

Si l’auteur a des thèmes récurrents, ce n’est pas pour autant qu’il nous fait toujours les mêmes albums. Et il est aidé par une belle brochette de dessinateur. Vous en trouverez des exemples avec deux séries, Carthago et Deepwater prison. Il montre aussi qu’il est capable de faire autre chose avec L’Aérospostale chez Soleil.

 

Carthago, tome 4 – note 7/10

Après une longue interruption de 4 ans entre le tome 2 et le tome 3, la série Carthago semble reprendre un rythme plus soutenu et intéressant pour les fans. Un an et demi après, voilà donc le tome 4 où London Donovan va tenter de convaincre Kim Melville de participer à une nouvelle expédition du Centenaire. Dans le même temps, Harry Feiersinger, qui a réussi à capturer le carcharodon mégalodon, un gigantesque requin préhistorique, avant le Centenaire prépare un méga show à Dubaï. Mais un danger semble peser sur la Terre. Un danger que personne ne perçoit, à part peut-être les animaux marins et Lou, la fille de Kim. Est-ce que les monolithes de Koubé vont apporter une réponse ?


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On retrouve dans Carthago, les thèmes récurrents des séries de Christophe Bec. La plongée dans les abysses que l’on peut voir dans Sanctuaire ou dans Deepwater prison, une pincée de fantastique voire de science-fiction comme dans Bunker ou  Prométhée, et surtout le combat de la vérité contre celui du profit et des secrets politiques. Ici les gouvernements sont étrangement absents, mais on retrouve les multinationales et leurs actionnaires peu scrupuleux. Enfin, loin d’élucider le problème de l’apparition des monstres marins préhistoriques, l’auteur nous dévoile quelques secrets sur le mystérieux Snyder.

Le dessin de Milan Jovanovic, qui a succédé à Eric Henninot, ne manque pas de qualité. Il convient parfaitement aux albums de Christophe Bec qui ont ce côté « cinéma américain » sans être péjoratif. Et même si le trait manque un peu de caractère, on est sûr d’assister à un bon spectacle. Il démarre notamment par une tragique attaque de requin préhistorique à la suite d’un Tsunami qui nous met dans l’ambiance aussitôt.

 

Deepwater prison, tome 2 – note 7/10

Autre série marquée par la profondeur des océans et les complots industriels, Deepwater prison entame son deuxième épisode aux éditions Soleil.


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Le duo de Prométhée et de Pandemonium continue son exploration de l’âme humaine face aux événements imprévus. Ils utilisent un univers carcéral plongé à 900 mètres de profondeur pour un huis-clos tout à fait stressant. On est dans le classique pour de tels environnements, mais encore faut-il du talent pour réussir à en utiliser tous les codes. Assurément, Christophe Bec et Raffaele les ont et c’est avec un certain plaisir que l’on sent la pression montée.

Alors que rien ne semble réunit pour qu’une évasion soit possible, l’arrivée des équipes d’exploration à la suite du naufrage de la plateforme pétrolière offre une possibilité que certains prisonniers ne vont pas laisser passer.

Dans le même temps, la Promethéus-oil fait jouer ses relations et ses contacts pour que les explorations ne dévoilent aucune erreur dans leur gestion du risque. Au milieu de tout cela, la ministre du gouvernement va-t-elle réussir à trouver la vérité et à sauver sa peau.

 

Aéropostale, des pilotes de légende – Vachet, tome 3 – note 6.5/10

Troisième album de la série thématique sur l’aéropostale et plus précisément sur les aviateurs de légende qui l’ont composée, il est ici question de Paul Vachet, sans doute moins célèbre que ces deux prédécesseurs (Henri Guillaumet et Jean Mermoz), mais pas le moins doué.


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Dès son plus jeune âge, Paul Vachet veut voler. Lorsqu’il s’engage dans l’armée à 18 ans, nous sommes en 1915, en pleine guerre mondiale, il espère bien pouvoir réaliser son rêve. Mais ce fils de vigneron n’a pas fait les études requises et les places sont chères pour devenir aviateur. Mais à force d’envie et détermination il parvient à être former et à obtenir son brevet de pilote. Il sera intégré à l’escadrille MF123.

Christophe Bec change de thème pour nous raconter la vie d’un aviateur. On découvre alors la vie mouvementée de Paul Vachet, qui a connu de nombreuses mésaventures. Le scénariste utilise pour cela un personnage beaucoup plus célèbre que l’aviateur que je ne peux pas vous dévoiler. La méthode est originale. Ce personnage rendant hommage à Vachet en lui rendant visite au cimetière. Il est mort en 1974. C’est un poil didactique dans la narration mais on s’intéresse au fil des pages à cette vie d’aventures.

Le dessin de Patrick Dumas est parfait dans la technique, mais reste trop lisse dans les émotions. Il n’est pas aidé non plus par les nombreux textes et commentaires du narrateur. On passe cependant un agréable moment à (re-)découvrir cet aviateur.