Marlysa - Tome 11 - Les nonnes noires
Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 01/01/2012 (Tags : marlysa jean tome gaudin charles danard pierre
Le onzième album de Marlysa est un bon album et est dans la veine actuelle dans les séries phares de Soleil : un peu sombre. Cela annonce des suites très intéressantes.
Un peu dans l’indifférence générale, le onzième album de Marlysa est paru. Perdue au milieu des nombreuses parutions de ce mois de Décembre chez Soleil, l’album vaut pourtant le détour.
Enlevée par les kidriks, Marlysa apprend que son fils est toujours vivant. C’est un choc pour elle (et pour nous) qui le croyait mort-né. Lancés à leurs poursuites pour libérer leur amie, Cilia, Durkan, Tatrin, Ossian, Lemnios et Stirius la retrouvent enfin alors qu’elle a réussit à s’échapper. Ils décident tous (ou presque) de rendre visite aux nonnes noires pour découvrir la vérité sur la naissance de ce fils.
Un bon album de Jean-Charles Gaudin – autre auteur prolixe chez Soleil avec Garous, les arcanes de Midi-Minuit, les princes d’Arclan, L’ombre du cinéphage, le feul, Sirling, Angor, l’assassin royal et Kookaburra universe T4 ! – qui réussit à nous surprendre avec cette histoire de fils que l’on découvre en même temps que les autres personnages. Ensuite, Marlysa est un personnage sympathique, une femme aux formes opulentes, douée d’un courage incroyable et d’un talent de combattante reconnu et redouté par tous. Pendant dix albums, Jean-Charles Gaudin nous a donc raconté les aventures d’une femme bien sous tout rapport. Il faut donc maintenant lui donner un côté un peu plus noir – c’est la grande mode , aujourd’hui, chez Soleil, il n’y a qu’à voir le tome 3 de Lanfeust odyssey – histoire qu’elle prenne un peu plus de volume et de consistance. Gaudin réussit plutôt bien ce passage vers le « côté obscure de la force » et surtout nous allèche pour les prochains albums.
Onze albums que le duo Gaudin – Danard officie sur la série ; Onze albums que le dessin de Jean-Pierre Danard nous gratifie des formes opulentes de ses personnages féminins (Marlysa, Cilia...), de la musculature de ses personnages masculins. Il y a une certaine bonhomie dans ses personnages qui dénote et permet de se démarquer des autres séries d’héroïc-fantasy chez Soleil. Les traits des personnages sont quelquefois un peu simples, mais loin d’être simpliste, et il faut aimer les grosses lèvres ! Le tout est cependant homogène et plaisant, et il ressort que l’auteur n’a pas bâclé le travail. Les couleurs de Yann Guillo respectent aussi l’unité de la série avec élégance et vivacité.
Pour conclure, on pourra inviter les fans à se procurer ce nouvel album les yeux fermés et ceux qui veulent découvrir une nouvelle héroïne peuvent très bien commencer par celui-ci, ils ne seront pas déçus et perdus. Mais ils prennent le risque d’éprouver le besoin de connaître les autres albums. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.