5.5/10Damoclès - Tome 3 - Perfect child

/ Critique - écrit par plienard, le 12/02/2011
Notre verdict : 5.5/10 - Le monde de Troy (Fiche technique)

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Ely Braxton a une vie des plus insignifiantes. Son seul bol d’air vient de son travail. Mais celui dont elle tout appris est entre la vie et la mort. Il va falloir choisir entre s’apitoyer sur son sort ou réagir.

L’agence Damoclès est engagée pour protéger Ava Troy, fondatrice et directrice de la société Perfect Child qui permet à des couples stériles et très riches de connaître la joie d’être parents grâce à des mères porteuses. Le procédé ne plaît pas à tout le monde, notamment les milieux très conservateurs et Ava Troy a reçu des menaces. Elle a donc demandé les services de l’agence Damoclès. Ely Braxton est réquisitionnée. Mais son existence actuelle l’empêche d’être à 100% dans son métier :
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son mentor Walt est dans le coma, sa vie amoureuse et sexuelle est nulle et les rapports avec ses collègues misogynes sont compliqués. De plus, elle commence à se poser des questions sur Damoclès.

Je découvre cette série et pour tout dire, je ne suis pas franchement emballé. Pourtant la couverture est plutôt aguichante avec une jolie rousse, sexy, habillée à la cat’s eyes sur les toits d’un bâtiment. On s’attend donc à voir l’héroïne prendre en main son destin, être active dans cet album, avoir quelques moments coquins. Et c’est le contraire. On s’attarde sur ses doutes, son mal-être, son profil psychologique. On a l’impression d’une mise en abîme dont elle n’arrive pas à se sortir. On se demande même comment elle arrive encore à être efficace dans son travail de garde du corps. En tout cas, si j’étais terroriste, j’en profiterais car elle est complétement à côté de ses baskets. Sur la fin, elle semble réagir. Mais comme l’intrigue semble se dérouler sur deux albums, nous verrons dans le tome 4 si je ne me trompe pas.

Sur le dessin, on est à la fois sublimé et consterné. Alain Henriet arrive à nous émerveiller avec des visages, des corps nus et à nous horrifier avec des plans larges ou des personnages en costume. Ce dernier point est particulièrement flagrant. Les personnages semblent toujours flotter dans leur vêtement comme s’ils s’étaient habillés avec un sac.
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Pour les agents de Damoclès qui côtoient les plus grandes fortunes, on s’attend à les voir tirer à quatre épingles. Là, il semble qu’il en manque deux ou trois… Ensuite, on a du mal à comprendre quelques options ont été prises par le dessinateur sur certaines scènes. On a souvent l’impression d’être trop loin, surtout à l’agence Damoclès. Les cases paraissent bien vides, comme la scène dans la voiture (page 24) ou les personnages semblent trop grands sur les sièges, mais trop petits dans la voiture !

Ainsi, quand le dessin balance entre richesse et pauvreté, le scénario de Callède lui ne semble pas, non plus, réussir à choisir entre action et psychologie. On parle autant des problèmes d’Ely que de ceux d’Ava, si ce n’est plus. On ne sait plus très bien ce qui est important dans l’histoire, quelle est l’intrigue principale.

Le problème des diptyques est que l’on est souvent déçu par le premier album qui met en place des intrigues et ne donne pas les réponses immédiatement. Cet album est sans doute victime de ces défauts. Pourtant, le mal semble plus profond. Attendons l’album suivant avant de donner un avis définitif.