7.5/10Les Brigades du temps - Tome 1 - 1492. À l'ouest, rien de nouveau

/ Critique - écrit par plienard, le 04/04/2012
Notre verdict : 7.5/10 - Série complément à l’Ouest ! (Fiche technique)

Les brigades du temps sont des brigades censées remettre les événements du passé dans leur logique. En effet, des manipulateurs cherchent à modifier le passé, ce qui aurait une influence néfaste voire tragique sur l’avenir et donc le présent des ukroniens (les hommes du futur qui surveillent que des uchronies graves n’apparaissent pas).
Il veut la paix, Colomb !
Parmi eux, il y a plusieurs sortes : les protecteurs et les redresseurs, entendez par là les cols blancs et les cols bleus. Et un événement grave vient juste de se produire. Christophe Colomb a été tué en découvrant une île inconnue et personne en Espagne ne veut croire les survivants de l’expédition. Cela risque de reporter la découverte du continent américain à plusieurs siècles. Il faut donc envoyer une équipe de redresseur : le seul disponible est l’agent Dagobert Kallaghan mais il préfère qu’on l’appelle Daggy (et c’est mieux pour votre œil !). Il va se voir affublé du jeune Stuart Montcalm, tout fraîchement sorti de sa promotion et aspirant à devenir protecteur.

Le tandem est plutôt inattendu entre l’incontrôlable Daggy et le bleu Stuart. Les auteurs jouent d’ailleurs sur cette opposition pour apporter un peu de piment et beaucoup d’humour à leur histoire. Car, ne nous y trompons pas, si le sujet est sérieux (le futur est compromis, quand même !), il y a quelques situations drôles et loufoques qui rendent l’intrigue bien sympathique.


Je crois que t'es mort !
Ce premier album est essentiellement une présentation, de l’univers, en premier lieu, avec un mélange de science fiction et d’Histoire, et des personnages, en second lieu, avec Daggy, Stuart et l’existence de manipulateurs qui répondraient pour certains au doux nom de Bogdanov (?!). Le duo improbable est sympathique, un peu traditionnel avec un débutant qui voulait faire autre chose et un acariâtre bourru qui semble avoir un problème avec son prénom (c’est vrai que s’appeler Dagobert, ce n’est pas toujours facile, surtout dans la cour de l’école). Si on a déjà vu ce genre de couple de maintes fois, en particulier au cinéma – je pense notamment aux films de
Francis Veber comme le Jaguar ou la chèvre ... – la recette fonctionne toujours. Il faut dire que le dessin de Bruno Duhamel est fort sympathique, dans la pure tradition de la maison Dupuis, avec un découpage audacieux qui utilise toute la page et dont le style général rappelle les albums de Valérian et Laureline.

Kris – le scénariste et auteur à succès, notamment, chez Futuropolis pour Notre mère la guerre (3 albums, série en cours) Svoboda (un album, série en cours) ou encore Le monde de Lucie (série terminé avec 6 albums) – nous gratifie encore de son talent à pouvoir raconter des histoires dans la grande Histoire. On le découvre pourtant dans un genre un peu inhabituel, loin de la bande dessinée réaliste et très sérieuse. C’est du divertissement, et c’est tout aussi bien.


DR.