Soleil : Foot2rue, Grippy et Slhoka

/ Critique - écrit par plienard, le 31/08/2014

Tags : soleil chroniques contes monde art batman vie

Plutôt adepte des séries Soleil, je me suis tapé peut-être ce qu’il y a de pire en ce moment. Et tout ça pour vous !

Grippy, tome 1 – note 5/10

Un nouveau chat arrive dans la bande dessinée, aux éditions Soleil, avec les défauts habituels pour ce type de personnage : fainéantise, gourmandise et surtout humour. Second rôle récurrent dans la série des P’tits diables, parfois souffre-douleur de Tom et Nina, il est enfin sous les feux de la rampe, la vedette !


DR.

Vous l’aurez peut-être reconnu, Grippy est maintenant un héros de bande dessiné à part entière avec une série à son nom. C’est son premier album et si vous étiez un lecteur ou une lectrice de la série les P’tits diables vous vous demandiez peut-être ce qu’il faisait lorsqu’il n’était pas chez Tom et Nina. Vous aurez la réponse dans cet album.

Il vit chez une drôle de grand-mère et est accompagné d’un pingouin la plupart du temps. Autre bizarrerie, un lézard squatte la boite aux lettres de la mamie.

Ce premier album est plutôt sympathique. On sourit des situations et des comportements de chacun : Grippy trouillard devant le lézard, une mamie énergique et sportive prête à faire des blagues du style carambar, le jeune public devrait être ravi de ce premier album. Mais est-ce qu’il y a matière pour d’autres albums ? L’avenir le dira.

 

Slhoka, tome 8 – note 4.5/10

L’esprit de Slhoka est comme prisonnier dans un monde parallèle, le jaïpurna. Gardien du pouvoir, le voilà sans corps alors que Shanî lui a pris le sien et est parti créer son empire. Lié à une épingle fichée dans la tête, l’ensorceleuse M’ma Bay est sa première ‘hôte’. Mais l’esprit de la vieille n’est pas docile, et pour retrouver son corps il va devoir aller de corps en corps et composer avec chacune de leur volonté.


DR.

Dessinateur depuis le tome 4 de la série, Ceylès a pris la mesure de l’univers qui a été créé et que l’on peut rapprocher de celui des Naufragés d’Ythaq. Concernant l’intrigue (Ulrig Godderidge), il va vous falloir vous accrocher car si le premier cycle était sur quatre albums, cet album n°8 ne clôt pas le second. Bien au contraire il le relance et sert plutôt de charnière où il va falloir composer avec un héros qui n’existe plus tout en étant extrêmement présent par les dialogues. Beaucoup d’explications et de conversation qui rendent l’album assez lourd à lire. Heureusement, Le dessin de Ceylès permet de donner un peu de légèreté  à tout cela.

La série Slhoka ne s’arrête pas là. Les aficionados en seront ravis, les autres passeront leur chemin.

 

Foot2rue, tome 20 – note 3/10

Il est clair que ce type de bande dessinée ne m’est pas adressé. Recyclage d’un dessin animé sur France 3, la série Foot2Rue en est quand même à son vingtième album ce qui frôle l’exploit quand on voit le peu d’intérêt qu’elle prodigue.


Même lui, il est perplexe !

Si vous êtes un jeune lecteur, fan de foot et de la série (télé) je ne peux rien pour vous. Au mieux je vous invite à ne pas lire plus en avant cette critique, elle ne vous est pas adressée à l’évidence.

Mais comment en suis-je arrivé là ? Petit rappel des faits : nous sommes en mai 2014 et je déballe mon colis de nouveaux albums Soleil. J’ai découvert cet album caché derrière les bonnes surprises de l’éditeur (Trolls de Troy, La geste des chevaliers dragons ..). Si mon premier réflexe a été de le dédaigner un peu, je me suis vite dit pourquoi pas ? Nous étions à quelques jours de la coupe du monde de football, il était donc normal que cette série nous propose un album. Coup marketing évident, mais on est parfois surpris et la qualité peut se cacher n’importe où.

Bon, ici, pour dire vrai, elle est un peu trop cachée. La BD n’a aucun intérêt. Les personnages de Foot2rue se réunissent à l’aéroport de Rio, arrivant de France, d’Angleterre, des USA ... et retrouvent Zanguezinho pour une visite de Rio. Le pain de sucre, une partie de foot sur la page (obligé !) pour finir par une campagne de vaccination dans la jungle. On est bien sûr en pleine période de mondial avec son lot de pickpocket. Alors un peu de suspens en réglant une histoire de vol à la tire ? À peine. C’est tellement sucré de bons sentiments que s’en est mielleux. Et je ne parle du dessin, je ne voudrais pas être méchant.

L’album a cependant au moins une utilité. Il explique le comportement de l’équipe du Brésil dans sa coupe du monde. Il est évident que les joueurs l’ont lu, vu qu’ils ont passé les trois-quarts du temps à chialer avant et après les matchs et qu’ils se sont pris une branlée par les allemands. Et oui, les allemands ne font pas de sentiments, eux. Quant à moi, je pars faire une bonne cure de repos, car là c’est vraiment trop.